L’invité de la 23e parution du magazine Ocean’s News est un Togolais, que dis-je, un FrancoTogolais qui se dit fier de l’être. Edem d’Almeida dirige Africa Global Recycling (AGR), première entreprise en Afrique subsaharienne, spécialisée sur l’ensemble du cycle de gestion de l’environnement et du cycle de gestion et valorisation des déchets, basée au Togo.
C’est au début des années 2000, à la faveur de son voyage en France, qu’Edem d’Almeida découvre le concept du développement durable. Il décide alors d’investir dans la gestion de projets associatifs et entrepreneuriaux. En 2005, il fait le mariage avec le secteur du déchet, après avoir été embauché chez Suez Environnement, où il s’est occupé du développement commercial et de l’approvisionnement du centre de valorisation en déchets industriels dans l’est de la France. Il en devient un véritable passionné, se donne à fond pour maitriser tous les rouages au point où en seulement trois ans, il change d’employeur et devient responsable du pôle filières et négoce de déchets dans sa nouvelle entreprise.
En 2011, à la surprise générale, Edem d’Almeida abandonne le confort et la sécurité financière que lui offrait son nouveau poste pour se mettre à son compte. Son entourage n’y revenait pas et certains de ses proches l’étiquetaient de “fou ambulant”. En 2013, il crée Africa Global Recycling, une entreprise spécialisée sur l’ensemble du cycle de gestion de l’environnement et du cycle de gestion et valorisation des déchets qui connaît un franc succès aujourd’hui.
Entrepreneur insatiable et accessible, c’est dans les bureaux d’Africa Global Recycling (AGR), situés au cœur de la ville de Lomé, que ce rêveur togolais m’a reçu pour revenir sur son incroyable parcours. Edem d’Almeida nous parle de ses débuts, de ses projets futurs et surtout des nombreux échecs qui ont forgé sa personnalité. Intrusion dans la vie d’un leader, fierté de tout un continent !
Ocean’s News : Monsieur Edem d’Almeida, bonjour. Entrepreneur et homme d’affaires, dites-nous, comment doit-on vous définir, Togolais ou Franco-Togolais ?
Edem d’Almeida : Je vous dirai alors que je suis Togolais et Franco-Togolais. Je suis Togolais et de plus en plus fier de l’être. Je le suis jusqu’au plus profond de mon être et de mon âme. Je suis né Franco-Togolais et je revendique mes deux nationalités, française et togolaise. Elles m’ont offert et continuent de m’offrir beaucoup de chance et d’opportunités. Ma famille est française depuis sept générations et elle a toujours baigné dans cette double culture.

premier soutien, directrice d’exploitation d’Africa Global Recycling
On peut le dire sans que cela soit perçu comme une exagération, vous faites aujourd’hui partie des entrepreneurs à succès que compte l’Afrique. Quel est le parcours qui vous a hissé à ce niveau ?
Edem d’Almeida : Je crois tout de même que c’est exagéré, non ? Je ne sais pas si je suis un entrepreneur à succès et tout dépend également de la définition que nous donnons au succès. À quoi se mesure le succès ? S’il se mesure à l’accumulation d’une fortune, à l’abri de tout besoin ou à un compte bancaire démesuré, alors j’en suis encore très loin… S’il se mesure à l’endurance, à l’abnégation, à un sens de l’engagement profond, à un travail constant et acharné, à la capacité de générer davantage d’impacts positifs autour de soi, alors, je veux être reconnu comme tel.
Mon parcours, c’est celui d’un autodidacte d’abord, quelqu’un à qui on n’a pas appris que c’était impossible. Je me fixe des objectifs ambitieux et je m’emploie à relever les défis qui s’imposent à moi. Mon credo, c’est : Avancer, Avancer et Avancer. C’est le travail qui paie, il n’y a pas de secret. Ce qui me vaut aujourd’hui une reconnaissance, je crois que c’est indéniablement mon travail et mon engagement sincère d’être porteur de solutions.
En 2005, vous intégrez Suez Environnement et faites par la même occasion le mariage avec le secteur du déchet. Racontez-nous cette étape de votre vie.
Edem d’Almeida : Edem d’Almeida : Suez a transformé ma vie et m’a je crois, guidé vers mon destin, celui que je vis pleinement aujourd’hui. Les femmes et les hommes que j’y ai rencontrés m’ont tous apporté quelque chose d’une manière ou d’une autre, que nos relations eurent été bonnes ou moins bonnes. Et ceux à qui je dois vraiment le plus, ce sont ceux qui faisaient le côté ingrat du travail : les ripeurs, les chauffeurs, les conducteurs de presses, les agents de tri… Ce sont eux qui m’ont transmis l’amour des métiers du déchet. Je leur rends hommage.
J’y suis arrivé comme stagiaire, j’ai effectué mon stage en me mettant pleinement dans une disposition d’employé à part entière, puis j’ai provoqué des opportunités comme la signature… ]… Retrouvez l’intégralité de cette interview dans le 23e numéro du magazine Ocean’s News. Téléchargez ici.