Illustres personnages de la scène politique africaine, ministres, maires, entrepreneures et modèles de réussite déplacés des quatre coins de l’Afrique, ainsi se compose le public qui était présent à la cérémonie d’ouverture du FAFEL 2020. Elle s’est tenue dans la salle « Balafon » de l’hôtel La Rose Blanche, à Abidjan, le jeudi 27 février 2020.
Pour lancer les activités, Mme Yolande Esther LIDA-KONE a prononcé quelques mots de bienvenue à l’endroit du valeureux public présent à la cérémonie d’ouverture du FAFEL 2020. Présidente du comité d’organisation du FAFEL en Côte d’Ivoire, elle a souligné l’importance que revêt le thème de cette édition : « Leadership Féminin et participation aux instances de prises de décisions ».
Cyrille Bado, promoteur de l’événement lors de son discours pour la circonstance a donné sa vision pour la décennie 2020-2030. Pour lui, chaque femme, chaque État, doit rééquilibrer l’éducation et les droits sur la parité.

« Je formule le vœu cher que 2020 marque le début d’une nouvelle décennie, où la Femme est reconnue et traitée dignement ! Oui, je caresse le rêve ardent que chaque femme comprenne que la fin des discriminations basées sur le genre dépend de l’éducation paritaire et équitable qu’elle donne à ses enfants (filles et garçons). Que chaque État légifère et garantisse l’équité de fait et la parité de droit, que chaque organisation, chaque entreprise comprennent qu’autant l’électricité ne s’obtient que par la conjugaison des bornes positives et négatives, autant leur efficacité dépend de l’énergie féminine ».
Cyrille Bado, prometteur du FAFEL
Plus haute autorité présente de par son rang et son titre, Son Excellence Madame Catherine SAMBA-PANZA, ancienne chef d’État de la Centrafrique pendant la transition, a, à son tour, recentrer le débat sur le rôle capital que doivent jouer les femmes dans les instances de prise de décision. Elle a souligné la nouvelle direction que doit prendre le combat pour la parité.
« Chaque fois que je suis invitée à une rencontre du leadership féminin, je prends sur moi de répondre présente parce que je pense à tort ou à raison, que mon expérience doit démontrer que le combat n’est plus un affrontement contre les hommes mais un processus de cartaxis par lequel nous rétablissons certains équilibres et mettons en place des mécanismes de complémentarité des genres pour faire avancer l’humanité, pour faire émerger l’Afrique, » a-t-elle déclaré. « Chacun de nous au sortir de cette rencontre doit être nanti d’outils nécessaires pour impacter les décisions qui engagent sa communauté, son environnement de travail, sa vie familiale ou son pays. Il s’agit donc de donner aux participants des outils pour pouvoir revendiquer et obtenir le droit de se faire entendre, de participer, de proposer et de décider du sort de leur pays, voire de leur continent », a-t-elle poursuivi dans la suite de son allocution.

LE MAFELA
La cérémonie d’ouverture du FAFEL 2020 s’est clôturée avec le début du Marché des Femmes Leaders Actives (MAFELA). Cette rue marchande est l’opportunité qu’offre l’édition 4 du FAFEL aux femmes entrepreneures, commerçantes pour mettre en lumière leurs produits/entreprises/services. Le MAFELA, c’est une dizaine de stands dressés pour les exposants inscrits. Ces derniers proposent des produits de tout genre, allant du cosmétique « made in Africa » au tissu en passant par les produits alimentaires.
Formation et panel
Comme annoncé, le FAFEL 2020 a abrité sa première formation intitulée « Prise de parole en public ». Pendant une heure, Mme Micheline Tanoé Doh, a entretenu un public attentif sur les clés de la prise de parole en public et les différents pièges à éviter dans cet exercice.
Parlant de panel, le premier de Haut Niveau s’est tenu dans l’après-midi. Modéré par Mme Florence TANOH (Directrice du Genre au Ministère de la Femme de la Famille et de l’Enfant de la Côte d’Ivoire), le panel a accueilli comme invitées Mme Catherine SAMBA-PANZA et Mme AKOUE épouse ADZE Rosalie (Colonel de Douanes Gabonaise). Les deux doyennes ont partagé avec leurs consœurs, leur expérience sur le thème « Participation inclusive des femmes africaines dans les processus de paix et de sécurité, Obstacles et défis ? »
Même si tout était parfait, la jeunesse a brillé de par son absence à cette première journée du FAFEL 2020, a constaté la rédaction du magazine Ocean’s News. Interrogée à ce sujet, Mme Catherine SAMBA-PANZA a insisté sur la place que cette jeunesse est appelée à occuper dans la société.
« Je pense qu’il est très important d’impliquer les jeunes femmes leaders ou les jeunes femmes tout court à ce genre de rencontre. Moi je me bats pour le dialogue intergénérationnel. Nous devons préparer les futures femmes leaders et nous devons avoir des pépinières pour que demain quand nous ne serons plus en mesure d’assumer ces responsabilités, qu’il y ait la relève. Donc j’exhorte les organisateurs à prévoir une meilleure participation des jeunes femmes à ces genres de rencontres. »
A affirmé Mme Catherine SAMBA-PANZA à la rédaction du magazine Ocean’s News
La cérémonie d’ouverture du FAFEL 2020 marque le début d’un événement de la taille du pays qui l’accueille. Cette rencontre du leadership féminin africain se clôturera le 29 février, sur une soirée qui récompensera ceux qui portent haut les couleurs du leadership féminin.