L’Organisation des Nations Unis a mis en garde contre le danger de famine en Afrique de l’Est, si d’énormes essaims de criquets pèlerins ne sont pas vaincus.
Les essaims de criquets pèlerins ont déjà touché plusieurs pays de l’Afrique de l’Est à l’instar de l’Éthiopie, la Somalie, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda. Ils ont dévoré les cultures et les pâturages dans des régions qui souffrent déjà de pénuries alimentaires.
Pour obtenir davantage de fonds pour la pulvérisation aérienne afin de contenir le problème dans les prochaines semaines, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé un appel à l’aide à cette partie de l’Afrique en danger.
Selon l’organisation, « si rien n’est fait dans un bref délai, les essaims de criquets pèlerins qui se comptent déjà par centaines de milliards se multiplieront encore et qu’une aide humanitaire massive sera nécessaire. » Les essaims de criquets pèlerins ont dévasté l’approvisionnement alimentaire du Kenya, de l’Éthiopie et de la Somalie, et l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que la situation est la pire depuis vingt-cinq ans.
Invité de la BBC Newsday, Dominique Burgeon, directeur des urgences de la FAO, a déclaré : « La bonne nouvelle est que nous sommes entre deux saisons de culture, nous avons donc une fenêtre d’opportunité pour réduire le fardeau des criquets avant la saison de plantation qui commence en mars et avril dans la plupart de la région. »
L’invasion de criquets a été déclarée « urgence nationale » en Somalie, dans l’une des régions les plus pauvres et les plus vulnérables du monde. D’épais nuages de crickets affamés se sont répandus depuis l’Éthiopie et la Somalie jusqu’au Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie où la FAO a estimé qu’un seul de ces essaims couvrait une surface de 2.400 km².
Un tel essaim contiendrait quelque 200 milliards de criquets – et chacun dévore chaque jour l’équivalent de son propre poids (deux grammes), soit un total de 400.000 tonnes de nourriture.
Les criquets sont capables de parcourir 150 km par jour et de ravager les moyens d’existence des populations rurales dans leur course effrénée pour se nourrir et se reproduire.
La FAO met en garde contre l’arrivée de criquets affectant toute une région. Si le phénomène s’aggrave, sur un an ou plus, il devient une « invasion » de criquets. Il y a eu six « invasions » de criquets au XXe siècle, dont la dernière s’est produite en 1987-89.
Source : bbc afrique