À Lomé, l’expert sénégalais Abdou Khadre Sall a marqué les travaux préparatoires du West Africa Sustainable Finance and Investment Forum (WASFIF) 2025 en offrant aux porteurs de projets un accompagnement stratégique et technique de haut niveau.
La salle des conférences de l’hôtel 2 Février de Lomé a abrité, du 10 au 12 septembre 2025, un séminaire consacré aux travaux préparatoires du West Africa Sustainable Finance and Investment Forum (WASFIF) 2025, attendu les 30 et 31 octobre prochains à Dakar. Organisé par l’Autorité des Marchés Financiers de l’UEMOA (AMF-UMOA), ce rendez-vous a permis de préparer les porteurs de projets, à rencontrer les acteurs institutionnels de la finance verte et à procéder à une première sélection des initiatives qui seront mises en avant lors du forum.
Dès l’ouverture, le 10 septembre, l’hôtel 2 Février a connu une ambiance studieuse. Les participants, arrivés par petits groupes, se sont retrouvés dans une atmosphère à la fois solennelle et dynamique, reflet de l’importance des enjeux liés à la finance durable dans la région. Experts, investisseurs et représentants d’institutions financières ont répondu présents, preuve de l’intérêt croissant pour l’intégration de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les stratégies de financement.
Abdou Khadre Sall : un coaching d’excellence pour les porteurs de projets
Parmi les interventions marquantes, celle d’Abdou Khadre Sall a retenu l’attention, grâce à la profondeur et la clarté de son exposé. Expert reconnu des marchés financiers et conférencier international, l’homme politique sénégalais a livré une analyse fine des mécanismes de régulation et des conditions de succès pour les porteurs de projets. « Former les régulateurs, c’est investir dans la confiance et la crédibilité de notre marché », a-t-il lancé d’emblée, en plantant le décor.
Pendant plusieurs heures, il a décortiqué avec rigueur les mécanismes de supervision, les enjeux de transparence et les innovations réglementaires qui redessinent aujourd’hui les places financières africaines. À travers son approche pédagogique et ses recommandations assez pratiques, il a apporté à la fois un éclairage et un accompagnement technique jugés indispensables par de nombreux participants.
Au fil des échanges, l’ambiance a alterné entre écoute et discussions animées. Abdou Khadre Sall a répondu avec précision à toutes les questions des participants, mais toujours avec cette touche de pédagogie qui transforme des notions techniques en savoirs accessibles. « Avec lui, même les concepts les plus complexes deviennent clairs », a confié un participant, encore fasciné par la fluidité de son exposé.
Le séminaire, marqué par une intensité rare, était un moment de transmission, presque une masterclass, où Abdou Khadre Sall a partagé non seulement son expertise, mais aussi la vision d’un marché financier ouest-africain plus intégré, plus attractif et capable de rivaliser avec les standards internationaux. Au-delà des techniques de présentation, son intervention a permis de clarifier les contours de la finance verte et ses déclinaisons.
La finance durable, a-t-il expliqué, intègre les critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance), tandis que la finance à impact exige la mesure concrète des bénéfices générés. À travers ces précisions, Abdou Khadre Sall a invité les porteurs de projets à viser plus haut, avec des solutions non seulement bancables, mais également alignées sur les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Un accompagnement pour des projets à fort impact
L’intervention d’Abdou Khadre Sall a également porté sur les bonnes pratiques pour répondre aux exigences du marché financier, notamment dans le cadre de l’émission d’obligations vertes, sociales et durables. « Lever ce type d’obligations nécessite de s’inscrire dans un cadre précis, défini par la taxonomie verte et le décret n°001 de l’AMF-UMOA. Mon objectif ici était de coacher les porteurs de projets pour les aider à structurer leurs présentations afin de maximiser leurs chances de succès », a confié Abdou Khadre Sall à la rédaction de Ocean’s News.
Le séminaire de Lomé a permis aux porteurs de projets de repartir mieux outillés, conscients des exigences du marché et armés de conseils pratiques pour présenter efficacement leurs initiatives. Les recommandations d’Abdou Khadre Sall ont directement contribué à préparer les participants à défendre leurs projets lors du WASFIF 2025, où la finance durable s’affirme comme un moteur de croissance pour l’Afrique de l’Ouest.
Grâce à cette préparation, le jury a pu procéder à une sélection rigoureuse des initiatives les plus prometteuses. « Il nous a été difficile de choisir les six meilleurs projets à mettre en avant auprès des investisseurs et institutionnels du monde entier. Ces six projets ont été retenus après la présentation de 17 dossiers et une délibération très serrée, mais collégiale », a expliqué Mahamadi Balima, chargé d’études senior.
« Votre tribune est également l’occasion pour moi de saluer le professionnalisme de mes pairs qui ont composé ce jury hors classe, à savoir le président et Directeur Général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), Dr Edoh Kossi Amenounve, Fabrice Kamga, représentant Afrique du Global Green Growth Institute, Bakary Eke, représentant de la SFI, et Hunzunken Sassou, représentant de l’AMF-UMOA », a-t-il poursuivi, en soulignant l’engagement et l’expertise de l’ensemble du comité.
