Le gouvernement sénégalais prépare la création d’une banque digitale, une initiative qui consiste à simplifier les transactions financières des Sénégalais, en particulier ceux qui vivent à l’étranger. L’annonce a été faite par Amadou Chérif Diouf, secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur.
Dans le cadre de sa stratégie de modernisation financière, le Sénégal se tourne vers l’ère numérique avec l’annonce de la création prochaine d’une néo-banque, pour répondre aux besoins des Sénégalais de la diaspora. Avec le soutien de la Banque Nationale de Développement Économique (BNDE), cette institution financière 100 % digitale permettra aux Sénégalais de gérer plus facilement leurs finances. Elle facilitera également les investissements et les transferts de fonds vers leur pays d’origine.
Face aux difficultés rencontrées par les Sénégalais qui vivent à l’étranger pour gérer leurs finances à distance, le gouvernement sénégalais mise sur cette banque digitale, accessible uniquement via une plateforme numérique. Grâce à cette approche moderne, les Sénégalais expatriés pourront gérer leurs revenus, envoyer de l’argent à leur famille, et même investir dans leur pays d’origine, directement depuis leur smartphone.
Selon le secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf, ce projet vise à renforcer le lien entre le Sénégal et ses citoyens à l’étranger en leur offrant un service financier plus adapté à leurs besoins. « Il est essentiel pour nous de faciliter la gestion des finances de nos compatriotes à l’étranger, tout en soutenant leurs efforts d’investissement dans l’économie nationale », a-t-il déclaré.
L’un des objectifs principaux du gouvernement sénégalais à travers la création de cette banque digitale est de réduire les coûts des transferts d’argent. Actuellement, les Sénégalais de l’extérieur doivent supporter des frais élevés pour envoyer de l’argent à leurs proches. Ces coûts, qui peuvent atteindre jusqu’à 10 % du montant transféré, représentent une perte importante pour les familles et l’économie nationale.
Avec l’introduction de cette plateforme bancaire en ligne, le gouvernement espère réduire ces frais de manière considérable, et permettra ainsi de réinjecter des sommes importantes dans l’économie sénégalaise. « Si nous parvenons à capter une partie des frais actuels, cela pourrait représenter plusieurs milliards de FCFA, un montant qui aurait un impact positif direct sur notre économie », a affirmé Amadou Chérif Diouf.
En plus d’une licence pour l’Afrique de l’Ouest, le gouvernement sénégalais envisage d’obtenir une licence européenne. Cela permettrait à la néo-banque d’étendre ses services à une échelle mondiale et faciliter les transactions et les investissements des Sénégalais dans le monde entier.
« L’obtention de la licence européenne permettra à nos compatriotes de domicilier leurs salaires dans cette néo-banque, mais aussi d’investir dans le développement du Sénégal sans avoir à se déplacer ». Une fois ce projet concrétisé, il sera possible pour la diaspora d’effectuer des opérations financières de manière plus rapide et plus économique.