La Banque africaine de développement (BAD) et Michael Bloomberg, fondateur de Bloomberg LP et de Bloomberg Philanthropies, ont annoncé un partenariat destiné à renforcer l’investissement en Afrique. L’accord a été rendu public le 24 septembre 2025, lors du Bloomberg Philanthropies Global Forum organisé à New York.
L’Afrique concentre 17 % de la population mondiale, mais n’attire que 5 % des investissements directs étrangers. En 2023, les flux financiers vers le continent ont atteint 54 milliards de dollars, un chiffre largement en deçà de ses besoins réels, estimés à plusieurs centaines de milliards chaque année pour soutenir la croissance, les infrastructures et l’adaptation climatique.
C’est pour inverser cette tendance que Michael Bloomberg, fondateur de Bloomberg LP et de Bloomberg Philanthropies, et la Banque africaine de développement (BAD) ont annoncé cette initiative commune lors du Bloomberg Philanthropies Global Forum à New York. L’objectif est de libérer le potentiel d’investissement en Afrique en créant un cadre financier adapté aux réalités du continent.
Au cœur du dispositif, la Banque africaine de développement (BAD) jouera un rôle de catalyseur. L’institution identifiera des projets prioritaires et mettra en place des mécanismes de partage des risques afin de rassurer les investisseurs internationaux.
L’initiative s’appuie sur la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), qui fédère plus de 550 institutions financières qui représentent 150 000 milliards de dollars d’actifs. Une partie de ces fonds pourrait ainsi être orientée vers les infrastructures africaines, la transition énergétique et l’adaptation climatique.
« L’Afrique a d’énormes opportunités de croissance économique et d’innovation. Ce partenariat contribuera à débloquer ces opportunités en réduisant les obstacles à l’investissement privé », a déclaré Michael Bloomberg.
Pour la Banque africaine de développement (BAD), il s’agit aussi de dépasser les modèles importés afin de bâtir une architecture financière africaine qui conjugue attractivité pour les capitaux étrangers et préservation de la souveraineté économique.
Cette annonce intervient alors que 17 gouvernements africains viennent de s’engager à élargir l’accès à l’électricité dans le cadre d’un programme conjoint BAD-Banque mondiale. L’ambition est de connecter 300 millions de personnes d’ici 2030, une étape jugée indispensable pour accélérer la croissance et l’inclusion.
À ce jour, 29 pays participent à cet effort continental. Pour Ajay Banga, président de la Banque mondiale, l’enjeu est important. « L’électricité est la clé de voûte de l’emploi, de l’entrepreneuriat et de la dignité. C’est un droit humain, et nous devons agir en ce sens », a-t-il indiqué.