La Côte d’Ivoire active la modernisation de son administration minière. Le 22 septembre 2025, le gouvernement a officiellement lancé la plateforme « e-cadastre minier Côte d’Ivoire », pour permettre aux opérateurs du secteur de soumettre et de suivre leurs demandes de titres entièrement en ligne.
Le gouvernement ivoirien a lancé, le 22 septembre 2025, une plateforme de suivi des demandes de titres en ligne dénommée « e-cadastre minier Côte d’Ivoire ».
Ce projet s’inscrit dans une volonté de renforcer la transparence et l’efficacité du secteur extractif. Grâce à cette dématérialisation, la chaîne de délivrance des autorisations est désormais sécurisée, centralisée et consultable en temps réel. Plus de 200 agents de l’administration minière ont été formés pour garantir une utilisation optimale de l’outil.
La plateforme a été développée en partenariat avec la société sud-africaine Spatial Dimension, reconnue pour son portail Landfolio, largement utilisé à travers l’Afrique. Pour le ministre des Mines, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, cet e-cadastre minier constitue « un levier stratégique pour faire de la Côte d’Ivoire une référence en matière de gestion responsable des ressources extractives ».
De son côté, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a insisté sur l’importance de cette réforme, qui vise à accroître l’attractivité minière du pays, à garantir le respect des normes de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et à accélérer le traitement des dossiers.
La Côte d’Ivoire n’est pas isolée dans cette dynamique. Plusieurs pays africains, dont la RDC, la Zambie, le Togo, le Botswana et le Sénégal, ont déjà adopté des systèmes similaires.
Au-delà des cadastres miniers, certains États vont encore plus loin. La RDC a signé en juillet 2025 un accord avec KoBold Metals pour digitaliser et exploiter ses données géologiques. Quant à la Zambie, elle a lancé en septembre son Geological Survey Department Digital Store, une bibliothèque numérique sécurisée rassemblant des décennies de données.
