L’Égypte s’apprête à réaliser un projet énergétique inédit sur son territoire. Dans le sud du pays, à Nagaa Hammadi, une centrale solaire d’une capacité de 1,1 gigawatt (GW), équipée de batteries de stockage de 200 MWh, sera construite avec le soutien de plusieurs institutions financières internationales.
C’est la première fois qu’un projet de cette ampleur, combinant solaire et batteries, est lancé en Égypte. Le coût total du projet est estimé à 590 millions de dollars, dont 479,1 millions (ce qui représente 80 % du financement total) seront apportés par trois grandes institutions.
Parmi les institutions, on note la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et British International Investment (BII).
Ce projet vise à accélérer la transition énergétique de l’Égypte, qui veut porter la part des énergies renouvelables à 42 % de son mix énergétique d’ici 2030. L’installation devrait produire 3 000 GWh d’électricité par an, ce qui contribuera à réduire les émissions de CO₂ de 1,4 million de tonnes par an.
Le projet bénéficie d’un montage financier, appelé blended finance, qui combine prêts à taux avantageux, subventions et garanties publiques, pour faciliter la réalisation d’un projet aussi complexe.
La mise en service de cette centrale solaire avec batteries est prévue en deux phases à partir de 2026. L’électricité sera vendue à la compagnie nationale Egyptian Electricity Transmission Company, dans le cadre d’un contrat de 25 ans garanti par l’État égyptien.
