La situation des migrants devient de plus en plus difficile en Libye. La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, à travers un communiqué en date du jeudi 28 mars 2024, annonce la découverte d’une fosse commune contenant au moins 65 corps de migrants en Libye.
La découverte d’une fosse commune contenant au moins 65 corps de migrants a été découverte en Libye, un territoire traversé par l’un des itinéraires migratoires les plus meurtriers en Afrique.
« La Commission est profondément alarmée et attristée par la découverte, dans le sud-ouest de la Libye, d’une fosse commune contenant au moins 65 corps de migrants, dont les nationalités, le genre, et les circonstances de décès ne sont pas encore identifiés. Selon les informations parvenues à la Commission, les migrants seraient morts durant leur traversée de manière clandestine du désert libyen », précise le communiqué.
La Commission, à travers sa note, condamne toutes les violations des droits des migrants pouvant entraîner leur disparition, y compris le droit à la vie. Elle invite par ailleurs le gouvernement libyen à faire la lumière sur ce drame en menant une enquête rapide, impartiale et efficace pour situer les responsabilités, d’une part, et d’autre part, à faciliter, dans le strict respect de la dignité de la personne humaine, la récupération des corps des migrants décédés, leur identification et l’information de leurs familles dès que cela est possible.
Elle reste persuadée que pour améliorer le sort des migrants et mettre fin à de tels drames, il est nécessaire de développer des voies régulières pour une migration légale, et que les politiques et les pratiques de gestion des migrations devraient être fondées sur le respect des droits humains de tous les migrants.
Les migrants, souvent extrêmement vulnérables, sont exposés à différents abus commis par les passeurs et les trafiquants, tels la traite des êtres humains, le trafic des migrants et d’autres formes de criminalité transnationale organisée.