Jean Koné est désormais à la tête de la direction générale des Impôts et domaines (DGID). L’inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle a été désigné pour succéder à Abdoulaye Diagne, en poste depuis février 2023.
Le Sénégal a officialisé une nouvelle ère pour sa politique fiscale avec la nomination de Jean Koné en tant que Directeur Général des impôts et domaines (DGID). Cette décision, entérinée lors du Conseil des ministres du 8 janvier 2025, confie à cet inspecteur principal de classe exceptionnelle la lourde responsabilité de renforcer la mobilisation des recettes publiques du pays.
Fort de son expérience en tant que Directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal, Jean Koné s’est révélé par ses compétences en matière de lutte contre l’évasion fiscale et d’optimisation des processus fiscaux. Il succède à Abdoulaye Diagne, qui occupait ce poste depuis février 2023, et prend les rênes de la DGID à un moment important où l’État sénégalais mise sur une fiscalité plus performante pour financer ses ambitions économiques.
L’un des défis de Jean Koné sera de contribuer à atteindre un taux de pression fiscale supérieur ou égal à 20 %, un objectif fixé par le gouvernement pour répondre aux critères de convergence de l’UEMOA. Avec un taux actuel inférieur à 18 %, le Sénégal doit intensifier ses efforts pour renforcer ses recettes fiscales, mais aussi limiter les pertes liées aux niches fiscales.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, avait clairement exposé cette ambition lors de sa déclaration de politique générale le 27 décembre 2024. « Notre ambition est d’atteindre et de maintenir un taux de pression fiscale supérieur ou au moins égal à 20 % », a-t-il décliné. Ces dépenses fiscales, estimées à 2 232 milliards de FCFA entre 2019 et 2022, représentent un enjeu critique pour le gouvernement.
Avec Jean Koné à la tête de la direction générale des Impôts et domaines (DGID), plusieurs actions prioritaires sont attendues, notamment la réduction les niches fiscales incontrôlées afin de minimiser les pertes de recettes, la renégociation des conventions fiscales jugées défavorables, à l’instar de celles de non-double imposition. Ces réformes rejoignent un plan global qui consiste à rationaliser les politiques fiscales et à financer des programmes de développement essentiels pour le pays.
La nomination de Jean Koné symbolise la volonté de l’État de se doter d’un leadership solide pour transformer la fiscalité sénégalaise. Sa mission ne se limitera pas à combler les déficits de recettes, mais devra également renforcer la confiance des contribuables et offrir un cadre fiscal plus juste et compétitif.