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Sénégal : Khadija Sambe prône l’émancipation féminine par le surf

Khadija Sambe Khadija Sambe

Khadija Sambe est la première femme sénégalaise à surfer au niveau professionnel dans le pays. Élève de Rhonda Harper et familière avec les vagues, elle œuvre en faveur d’une meilleure représentativité des femmes africaines dans cet univers qu’elle a intégré à l’âge de 13 ans. 

Le surf est une discipline passionnante pour Khadija Sambe, cette Sénégalaise qui a grandi dans le village de pêcheurs et N’Gor, une île de surfeurs située près de Dakar. Fruit de nombreuses années d’efforts et de dévouement, elle est désormais la première surfeuse professionnelle de son pays, et elle ambitionne de faire du surf un vecteur d’indépendance pour les femmes africaines.

Familiarisée avec un environnement marin qui a façonné son enfance, la jeune femme âgée de 28 ans n’a pas hésité à prendre des risques pour saisir une opportunité qui se présentait à elle. Khadija Sambe a chevauché ses premières vagues à l’âge de 13 ans, en dépit des réticences de ses parents. Après avoir été initiée aux subtilités du surf au sein d’un club, elle a progressé de manière constante pour devenir monitrice sur la plage de Yoff. 

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Après ses expériences sur les vagues californiennes, grâce aux entrainements de Rhonda Harper, Khadija Sambe retourne au Sénégal pour rendre ses acquis utile à ses compatriotes. Elle se donne pour mission d’ouvrir la voie aux jeunes filles de son pays, en leur offrant les mêmes chances. Elle initie bénévolement des programmes de formation chaque semaine, et même quotidiennement pendant les vacances scolaires. Actuellement, son programme compte entre 60 et 100 participantes au Sénégal. 

Sur la plage de Ngor à Dakar, Khadija Sambe représente l’école féminine Black Girls Surf (BGS), qui promeut l’émancipation féminine à travers la pratique du surf. Elle vise à accroître la visibilité des femmes noires dans ce sport. Un programme initié en 2014 en Californie par la surfeuse américaine Rhonda Harper. Aujourd’hui, une dizaine d’écoles BGS existent à travers le monde, notamment en Amérique du Sud et en Afrique. « Nos entraînements sont gratuits et uniformes à travers le monde : fitness, techniques de surf, conseils pour devenir athlète professionnelle, recherche de sponsors ou même comment devenir juge lors de compétitions », a expliqué Rhonda Harper.

Khadija Sambe

C’est à Dakar que la première antenne internationale du Black Girls Surf a été inaugurée en 2019, lorsque « coach Rhonda » a rencontré Khadija Sambe. La jeune surfeuse professionnelle a réussi à surmonter les obstacles propres à la réalité africaine afin de former les futures générations. En Afrique, l’enjeu de Black Girls Surf est de convaincre les parents, qui sont plus frileux qu’aux États-Unis, de laisser leurs filles aller à l’eau. « Au début, mes parents estimaient que le surf était réservé aux garçons, mais ils ont changé d’avis grâce à Khadija », a confié à un média local Khady Ndiaye, une élève de 14 ans. 

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Khadija Sambe : un modèle de surf pour les jeunes filles sénégalaises 

L’une des fiertés de Khadija Sambe réside dans le fait qu’elle soit devenue un modèle à suivre, aussi bien pour les jeunes filles que pour les familles qui admirent sa capacité à briser les barrières. « Il y a désormais plus de filles dans tous les clubs, les parents sont davantage enclins à les laisser surfer. C’est une petite victoire », se réjouit Khadija Sambe. Cette discipline était mal perçue dans la société sénégalaise, qui la considérait comme un sport marginal réservé aux Blancs. Mais, grâce aux initiatives de Khadija Sambe, certaines filles aspirent maintenant à en faire leur profession.

 « Quand j’ai vu Khadija pratiquer le surf, j’ai immédiatement souhaité faire la même chose. J’adore cela, je me sens comme une sirène dans l’eau », a témoigné Khady Ndiaye, qui a débuté il y a déjà quatre ans. Cette adolescente rêve d’intégrer l’équipe nationale et de participer aux Jeux olympiques de la jeunesse en 2026. Un événement qui se tiendra à Dakar. 

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Depuis sa création, le camp Black Girls Surf a réussi à faire monter une jeune athlète, Awa Seck. Elle a participé à plusieurs compétitions internationales, comme les championnats du monde de l’Association internationale de surf en septembre 2022 sur les vagues de Huntington Beach, en Californie. L’objectif de Rhonda Harper à travers ce camp n’est pas seulement sportif. Elle a l’ambition de former des filles qui pourraient devenir surfeuses professionnelles ou se spécialiser dans d’autres domaines.

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