La raffinerie Dangote, a annoncé le début de la production de son essence. Après des retards dus à des pénuries de brut, cette réalisation sera uniquement au service du Nigéria, le seul acheteur du produit.
La raffinerie Dangote, un projet de 20 milliards de dollars situé en périphérie de Lagos, a lancé ses opérations en janvier. Avec une capacité de traitement de 650 000 barils par jour, elle a d’abord produit du naphta et du carburéacteur. Désormais, la raffinerie se diversifie en incluant l’essence dans sa gamme de produits. « Nous sommes en train de tester le produit (l’essence) et par la suite il commencera à s’écouler dans les réservoirs de produits », précise Devakumar Edwin, vice-président de Dangote Industries Limited.
La mise sur le marché de l’essence par la raffinerie Dangote est perçue comme un soulagement pour la NNPC, qui a rencontré des difficultés majeures pour assurer l’approvisionnement local. Depuis le début de cette année 2024, l’entreprise a accumulé des dettes de 6 milliards de dollars auprès des négociants en pétrole, affectant sa capacité à maintenir un approvisionnement stable. Les files d’attente pour le carburant, devenues fréquentes depuis juillet, et la hausse des prix de 45 % par rapport au tarif officiel ont exacerbé la crise. Selon Clementine Wallop, directrice pour l’Afrique subsaharienne chez Horizon Engage, cette nouvelle survient à un moment critique pour la NNPC.
Elle souligne que la gestion des achats auprès de Dangote et la transparence financière de la NNPC sont des enjeux cruciaux. « La capacité de la NNPC à gérer ce nouvel approvisionnement et à surmonter ses contraintes financières est essentielle pour stabiliser le marché », ajoute t-elle.
Par Zita KEWEZIMA (Stagiaire)