Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a dévoilé, mercredi 17 janvier 2024, une initiative qui vise à favoriser l’éclosion de l’écosystème des start-up en Afrique. Le fonds, baptisé « Timbuktoo », mobilisera un montant colossal de 1 milliard de dollars pour soutenir la croissance d’entreprises à fort potentiel sur le continent africain.
Le fonds Timbuktoo se distingue par son approche novatrice. Il vise à atténuer les risques associés à l’investissement privé et adopte une perspective panafricaine pour soutenir les start-up. L’initiative couvrira l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial africain et renforcera les liens entre les politiques gouvernementales, les universités, les entreprises, les partenaires et les investisseurs commerciaux.
Le fonds Timbuktoo a été lancé en partenariat avec plusieurs États africains, dont le Rwanda et le Ghana, et a déjà reçu un soutien financier initial de 3 millions de dollars du président rwandais, Paul Kagame. Timbuktoo sera hébergé au Rwanda, où les fonds levés seront utilisés pour transformer des idées et innovations émergentes en entreprises panafricaines significatives et disruptives.
Ahunna Eziakonwa, directrice du bureau Afrique du PNUD, a souligné l’importance de cette initiative dans un contexte où 89 % du capital-risque en Afrique provient de l’étranger, avec une baisse notable de 36 % en 2023. Actuellement, la majeure partie de ce capital est concentrée dans quatre pays : le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Égypte, avec 60 % alloués au secteur de la fintech.
Des questions subsistent toutefois quant à la portée géographique et sectorielle du fonds Timbuktoo, ainsi que sur les montants spécifiques qui seront alloués à chaque projet.
L’initiative suscite déjà l’enthousiasme dans le monde des affaires et pourrait marquer un tournant dans le soutien aux start-up africaines et à l’innovation sur le continent.