L’innovation numérique portée par la fintech africaine continue de gagner du terrain à l’échelle mondiale. Le classement 2025 des meilleures fintechs établi par CNBC et Statista a distingué dix start-up africaines parmi les 300 premières au niveau mondial, confirmant le dynamisme de l’écosystème tech du continent.
L’Afrique s’illustre dans le classement 2025 de CNBC et Statista, avec dix fintechs parmi les 300 meilleures au monde.
Cette reconnaissance internationale salue principalement les performances de jeunes entreprises originaires du Nigeria, de l’Égypte, du Kenya et de l’Afrique du Sud, pays qui se démarquent depuis plusieurs années par la vigueur de leurs environnements technologiques et leur capacité à attirer les capitaux.
Pour figurer dans le classement « World’s Top Fintech Companies : 2025 », les meilleures fintechs ont été évaluées selon des critères précis : chiffre d’affaires, croissance annuelle moyenne, nombre d’employés, et performance spécifique à leur secteur d’activité. Au total, plus de 2000 entreprises ont été analysées, et un appel à candidatures avait été lancé en amont pour identifier les structures les plus prometteuses.
Ces start-up couvrent sept segments majeurs dont les services de paiement, néobanques, financement alternatif, technologies de gestion de patrimoine, actifs numériques, services aux entreprises et insurtech. Dans le classement, les entreprises sont listées par ordre alphabétique, sans hiérarchie de performance.
Sur les dix meilleures fintechs africaines sélectionnées, sept évoluent dans le secteur des services de paiement, dont plusieurs ont atteint le statut convoité de licorne (valorisation supérieure à un milliard de dollars). On retrouve notamment :
- Interswitch (Nigeria), active sur toute la chaîne des paiements depuis 2002, et devenue licorne en 2019 grâce à Visa.
- Moniepoint (Nigeria), devenue licorne en 2024 après une levée de fonds de 110 millions $.
- MyFawry (Égypte), cotée au Caire, qui traite plus de 3 millions de transactions par jour.
- Opay (Nigeria), licorne depuis 2021 avec une forte présence en Afrique de l’Ouest.
- PalmPay (Nigeria), spécialisée dans les transferts d’argent.
- Paymob (Égypte), qui propose plus de 50 solutions de paiement dans la région MENA.
- Yoco (Afrique du Sud), qui dessert plus de 150 000 petits commerçants avec plus d’1 milliard $ de paiements traités annuellement.
Dans le segment du financement alternatif, deux entreprises ont retenu l’attention :
- M-Kopa (Kenya), présente aussi au Nigeria et au Ghana, qui a octroyé près d’un milliard $ de crédits à des clients non bancarisés pour l’achat de produits essentiels.
- Tala (Kenya), qui revendique plus de 6 milliards $ de prêts accordés à 11 millions de clients en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
Enfin, la fintech PiggyVest, fondée au Nigeria, représente le continent dans le domaine des technologies de gestion de patrimoine. L’entreprise, créée en 2016, aide des millions d’Africains à épargner et investir de manière automatisée.
Ce classement mondial consacre l’élan de la meilleure fintech africaine et son impact grandissant sur l’inclusion financière. Ces jeunes entreprises, souvent portées par des entrepreneurs visionnaires, contribuent à combler le fossé de l’accès aux services financiers pour des millions de personnes à travers le continent. Leur succès confirme également l’attractivité croissante de l’Afrique auprès des investisseurs internationaux.
