Ancien agent d’artistes aussi influents que Maître Gims, Dadju, Tayc ou encore Aya Nakamura, Nasser Goulamhoussen dirige aujourd’hui un empire discret, mais puissant, entre Dubaï et l’Afrique. Il réalise plusieurs millions de dollars de chiffre d’affaires annuel, dont 70 % proviennent de ses activités de facilitateur d’affaires et 20 % de ses investissements directs.
Dans les coulisses des concerts parisiens, son nom circulait déjà avec respect. Talentueux, discret, efficace, Nasser Goulamhoussen avait le flair du bon deal et la précision d’un horloger suisse. Ce que peu savaient, à l’époque, c’est qu’il préparait un changement d’échelle.
À 34 ans, l’entrepreneur originaire de Madagascar n’est plus seulement un homme de la musique. Il est devenu un entrepreneur, à la tête d’un groupe basé à Dubaï, actif dans huit pays africains et impliqué dans des secteurs important du développement économique.
Nasser Goulamhoussen crée sa première agence artistique à 19 ans. À force de négociations et d’intuition, il construit un réseau solide dans l’industrie musicale européenne. Ce réseau, il va l’élargir et l’ancrer dans une autre sphère, celle du business international. De la gestion d’artistes à l’ingénierie économique, il n’y a pas vraiment eu de rupture, juste une évolution naturelle.
Nasser Goulamhoussen a toujours su écouter les signaux faibles. En 2017, il quitte la France pour Dubaï. Il y voit un écosystème propice aux affaires, un univers où les origines comptent moins que les idées. Là, il fonde en 2021 Mansa Holding, un groupe multisectoriel, et lance Prime Trade Global Company, une entité spécialisée dans l’accompagnement des entreprises émiraties en Afrique.
À travers sa filiale Prime Trade Global Company, Nasser Goulamhoussen facilite l’implantation de grandes entreprises internationales, en particulier émiraties, sur le continent africain. Il identifie les projets, connecte les décideurs et règle les obstacles administratifs. « Mon rôle, c’est d’ouvrir les bonnes portes, de fluidifier les échanges. L’Afrique est pleine d’opportunités, mais encore trop fragmentée », a-t-il confié dans un entretien accordé à Forbes Afrique.
Nasser Goulamhoussen : un carnet d’adresses stratégique
Avec ses contacts au sein de la famille royale de Dubaï et ses liens directs avec plusieurs gouvernements africains, Nasser Goulamhoussen joue un rôle que peu peuvent assumer, celui d’intermédiaire de confiance. À la croisée des cultures et des intérêts, il agit en facilitateur discret, mais décisif. Il œuvre dans des secteurs aussi variés que l’énergie, la biométrie, les télécoms, la sécurité aéroportuaire ou encore l’agroalimentaire.
En mars 2025, il facilite la signature d’un accord stratégique au Congo-Brazzaville pour la création d’une usine de recyclage des déchets en énergie, un projet générateur de milliers d’emplois. Quelques mois plus tôt, c’est à Djibouti qu’il joue un rôle décisif dans un partenariat pour fournir Internet haut débit aux bases militaires.
Malgré sa vie à Dubaï, Nasser Goulamhoussen garde un regard attentif et engagé sur l’Afrique. Le continent, il le connaît dans ses complexités, mais aussi dans son potentiel inexploité. Il le dit sans détour : « Il nous manque une culture de la structuration et de la coopération. Si les Africains travaillaient davantage ensemble, le continent pourrait s’imposer plus rapidement sur la scène mondiale. »
Avec Mansa Holding, il multiplie les initiatives, notamment dans l’immobilier et le sport. Il développe actuellement une chaîne de clubs de padel aux Émirats, avec une expansion prévue en Afrique. Il facilite également les investissements des expatriés à Dubaï, via une cellule dédiée aux opportunités immobilières.
Ce qui fait de Nasser Goulamhoussen un homme d’affaires redoutable, ce n’est pas seulement sa vision ou sa capacité d’exécution. C’est son réseau. Un maillage d’influences tissé au fil du temps, dans les coulisses du show-business comme dans les salons ministériels. « Le réseau, c’est l’arme invisible du succès. Sans lui, rien n’avance. Avec lui, tout devient possible », dit-il.
Ce n’est donc pas un hasard si Maître Gims et Dadju sont aujourd’hui ses partenaires d’affaires. Le lien n’a jamais été rompu. Et la musique continue, elle aussi, d’être un pilier important de son identité professionnelle. Par le biais de NAS Production, il accompagne une quinzaine d’artistes entre Paris et Dubaï. Une manière pour lui de rester fidèle à ses racines et consolider ses nouvelles ambitions.
