Le gouvernement ivoirien s’engage activement dans la résolution du problème grandissant des nuisances sonores en Côte d’Ivoire qui perturbent la vie quotidienne des citoyens. Pour ce faire, une brigade dédiée a été créée pour veiller au strict respect des lois et assurer un cadre de vie sain et paisible pour tous.
L’environnement sonore en Côte d’Ivoire devient de plus en plus envahissant, entraînant un mélange de bruits excessifs qui dépassent les limites du supportable, transformant ainsi le bien-être en cauchemar. Les nuisances sonores peuvent être définies comme tout bruit ou vibration présentant des dangers, causant un trouble excessif aux personnes, portant atteinte à la santé ou à l’environnement.
Sur les réseaux sociaux et au ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, les plaintes contre les nuisances sonores en Côte d’Ivoire se concentrent autour de trois types de sources de bruit : les espaces événementiels tels que les débits de boissons et les maquis, les lieux de culte (églises, mosquées) et les industries et ateliers d’artisans qui perturbent le repos des riverains.
Pour assurer la tranquillité des populations, le gouvernement a promulgué le décret n°2016-791 du 12 octobre 2016 régissant les émissions de bruits de voisinage. Cet arrêté stipule qu’aucun bruit ne doit porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, que ce soit dans un lieu public ou privé, émanant d’une personne, d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité.
Des mesures répressives sont également mises en place pour les contrevenants. Toute manifestation bruyante excédant les normes doit obtenir une autorisation préalable de l’autorité administrative compétente de la zone concernée. Les infractions sont sanctionnées par des contraventions de première classe pour les nuisances sonores en journée (1 000 à 10 000 FCFA) et de deuxième classe pour celles en soirée (10 000 à 50 000 FCFA). Des amendes entre 50 000 et 500 000 FCFA sont par ailleurs prévues par le code de l’environnement.
Dans le but de garantir le respect de ces mesures et d’assurer un cadre de vie sain et agréable pour tous, le gouvernement a créé la Brigade de l’Assainissement et de la Salubrité (BAS), anciennement connue sous le nom de Brigade de Salubrité Urbaine (BSU). Cette brigade est chargée de lutter contre les eaux usées, les nuisances sonores, les dépôts d’ordures, l’urine et la défécation à l’air libre.
Depuis septembre 2011 jusqu’à décembre 2022, pas moins de 3 018 plaintes pour nuisances sonores en Côte d’Ivoire ont été enregistrées sur un total de 5 030 réclamations clients au ministère, représentant ainsi 60% des réclamations. En réponse, 1 235 contraventions ont été dressées et 20 établissements ont été provisoirement fermés. Les communes les plus touchées sont Cocody avec 1 228 plaintes (41%), Yopougon avec 689 plaintes (23%), suivies de Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët avec 398 plaintes (13%). Abobo compte 315 plaintes (10%), tandis que les autres communes du Grand Abidjan se partagent 388 plaintes (13%).
Le gouvernement ne ménage pas ses efforts pour renforcer les mesures de lutte contre les nuisances sonores en Côte d’Ivoire et travaille actuellement à l’adoption d’un code de l’hygiène et de la salubrité. Les citoyens peuvent déposer leurs plaintes à la BAS ou dans différentes structures liées au ministère, ainsi qu’au sein des unités de police, de gendarmerie et des mairies.
La lutte contre les nuisances sonores en Côte d’Ivoire s’étend également dans les régions de l’intérieur du pays, avec la présence de la Brigade de l’assainissement et de la salubrité (BAS) à Man, San Pedro, Daloa, Séguéla, Bouaké, Korhogo et Yamoussoukro. Par ces mesures concrètes, le gouvernement montre sa détermination à protéger la qualité de vie de ses citoyens et à créer un environnement plus paisible pour tous.
