Aux Jeux Paralympiques, la namibienne Lahja Ishitile et son guide Sem Shimanda ont marqué l’histoire en décrochant la première médaille d’or, dans la catégorie T11, pour la Namibie. Ce succès est le fruit de dix ans de collaboration étroite, une complicité qui a joué un rôle crucial dans cette réalisation.
En para-athlétisme, la catégorie T11 regroupe des athlètes non-voyants qui, pour atteindre les sommets de l’excellence, dépendent de leurs guides. Cette relation de confiance est souvent essentielle pour remporter la médaille d’or olympique.
L’athlète Lahja Ishitile et son guide Sem Shimanda sont parvenus cette année, à remporter une première médaille pour la Namibie. Pour la championne, cette victoire est un rêve nourri pendant plusieurs années avec un travail acharné. « On a vraiment une bonne relation. On est comme frère et sœur. Sem me parle tout le temps pendant la course, me dit que je suis la meilleure, et cela me donne la force d’aller jusqu’au bout », déclare avec émotion Lahja Ishitile.
Une nouvelle page s’ouvre donc pour Lahja, avec sa qualification en demi-finales du 100m T11. En réalité, la catégorie T11 est unique aux Paralympiques, en ce sens, où la présence d’un guide est essentielle pour l’athlète. Cette discipline demande une relation solide de confiance entre athlète et guide, pour optimiser une meilleure performance.
Pour Timothée Adolphe, médaillé d’argent du 400m T11, cette catégorie nécessite la communication et une bonne entente avec son guide. « Forcément, il y a des moments où on n’est pas d’accord, mais comme dans toute relation, ce sont des compromis», déclare t-il. « Nous vivons ensemble, nous nous entraînons ensemble, nous mangeons ensemble, nous prions ensemble. Nous sommes déjà une famille», précise le camerounais Guillaume Junior Atangana, médaillé de bronze pour l’équipe olympique des réfugiés, pour sa part.
Par Zita KEWEZIMA (Stagiaire)