Le Port autonome de Douala (PAD) s’engage dans une transformation majeure pour garantir sa sécurité énergétique.
Le 12 septembre 2025, le directeur général du PAD, et le directeur général de la Douala Port Power Corporation SA (DDPC), ont signé un accord marquant le lancement d’un projet d’envergure autour du Port autonome de Douala, estimé à 628 milliards FCFA.
Ce projet est développé sous la forme d’un partenariat public-privé (PPP) de type Build-Transfer-Operate (BOT) sur 25 ans. Le financement est entièrement assuré par la DDPC, sans garantie du PAD ni de l’État camerounais, ce qui illustre la confiance des investisseurs privés dans le potentiel du port.
La réalisation de ce projet est confiée à une entreprise chinoise et se déroulera en deux étapes :
- Phase 1 : construction d’une centrale de 102 MW, avec un gazoduc reliant Kribi à Douala, pour un investissement de 397 milliards FCFA.
- Phase 2 : extension de la capacité à 300 MW sur une période de dix ans, nécessitant 230 milliards FCFA supplémentaires.
Cette nouvelle infrastructure garantira une alimentation continue pour les activités portuaires et permettra d’injecter l’excédent de production dans le réseau électrique de Douala, souvent confronté à des coupures, tout en respectant les standards internationaux d’efficacité énergétique pour les ports et navires.
Grâce à cette autonomie énergétique, le PAD pourra accroître la compétitivité de ses opérations logistiques, sécuriser ses activités et renforcer son rôle de hub maritime de référence en Afrique centrale. Ce projet s’inscrit dans le cadre du schéma directeur de développement du port et répond à un besoin devenu prioritaire pour le secteur.
Le projet devrait générer plus de 1 100 emplois directs et indirects pendant les phases de construction et d’exploitation. Par ailleurs, le PAD et l’État camerounais bénéficieront de revenus réguliers provenant de la vente d’électricité, créant ainsi un impact économique durable pour la région.
