Le secteur de la sous-traitance en RDC (République démocratique du Congo) est en pleine révolution. L’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) a pris les choses en main par une haute surveillance, afin de faire du secteur un moteur du développement économique du pays.
L’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) avait procédé à la suspension de la délivrance de nouveaux permis aux sociétés. Cette décision a pour but de lutter contre la fraude dans ce secteur miné et faire émerger la classe moyenne.
« Nous avions constaté que les autres associés s’organisaient pour évincer les Congolais dans lesdites sociétés. Une fois qu’ils obtenaient lesdites attestations, les Congolais ne servaient plus à rien. Ça s’appelle de la fraude, de l’exploitation », dénonce Miguel Katemb Kashal, le directeur général de l’ARSP.
Selon la législation en vigueur, 51 % des parts dans toute société de sous-traitance créée reviennent aux investisseurs congolais, contre 49 % pour les expatriés. Mais cette mesure est très souvent contournée grâce à des prête-noms.
L’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) face à cette situation illégale, est revenue sur sa décision, la semaine dernière, en délivrant de nouvelles attestations aux requérants.
Désormais, les permis ne seront valides que pour trois ans. « Nous nous sommes réorganisés en interne avec un système d’approbation très serré. Les trois ans nous permettent de faire une évaluation pour savoir si les mêmes associés continuent de détenir les mêmes parts sociales et aussi combattre ce système de prête-nom. Nous voulons que les Congolais puissent avoir des parts réelles », poursuit Miguel Katemb Kashal.
Après sa nomination à l’ARSP en novembre 2022, Miguel Katemb Kashal a entrepris des initiatives pouvant conduire à l’atteinte de son objectif principal qui est de mettre l’accent sur le secteur de la sous-traitance en RDC. Ainsi, la résolution de ce problème touchant jusqu’à 90 % des sociétés dans le secteur de la sous-traitance et qui porte préjudice au trésor public et aux entrepreneurs congolais, est un des moyens pour y arriver.