Le Cameroun est en deuil. Suzanne Kala Lobe, l’une des figures du secteur des Médias du pays, s’est éteinte ce jeudi 1er août 2024, des suites de maladie.
Suzanne Kala Lobe est décédée à l’âge de 71 ans, au petit matin du 1er août 2024. Née le 16 janvier à Douala, la journaliste camerounaise laisse derrière elle un héritage impressionnant.
Suzanne Kala Lobe a débuté son éducation primaire au Petit Joss à Akwa, Douala, avant de s’installer en France à l’âge de 10 ans pour poursuivre ses études. Elle obtient un doctorat en linguistique en 1976 à l’université Paris-III et un MBA en management culturel en 1989. Sa passion pour les sciences politiques la pousse à rédiger une thèse sur les dynamiques internes de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), obtenant ainsi un DEA en science politique en 1997 à l’université de Bordeaux.
Membre active de l’Union Nationale des Étudiants du Kamerun et de l’UPC, Suzanne a marqué le journalisme camerounais de son empreinte. Bien qu’elle ait quitté l’UPC en 1998, son engagement politique et ses contributions éditoriales sont restés constants. En tant que journaliste et éditorialiste, elle a contribué à divers médias et était un membre influent du Conseil National de la Communication au Cameroun depuis le 23 février 2013.
En plus de son rôle dans le journalisme, Suzanne Kala Lobe était également une auteure prolifique. En octobre 2010, elle publie « Les Chroniques sous le manguier » édité par Jacques Marie Lafon. Elle co-écrit également en 2012 « Supermarket« , publié aux éditions Le Bec en l’air. Son amour pour la musique l’a amenée à devenir la chanteuse principale du groupe Djala Lilon et à participer à l’album Ni Africa ni yoso, un hommage à Ruben Um Nyobe par Bea Man Wayack, son compagnon.
La disparition de Suzanne Kala Lobe est une perte pour le Cameroun et pour tous ceux qui ont eu le privilège de suivre son parcours exceptionnel. La voix unique de la femme battante et ses contributions inestimables continueront d’inspirer les générations futures.