Le Sénégal a dévoilé, lundi 14 octobre 2024, un ambitieux plan d’actions quinquennal (2024-2029) qui vise à accélérer le développement économique et social du pays. Ce programme, inscrit dans le cadre de la “Vision 2050”, prévoit un investissement de près de 19 000 milliards FCFA, soit environ 29 milliards d’euros, pour moderniser les secteurs clés de l’économie sénégalais.
Le gouvernement sénégalais a présenté un programme dans le cadre du référentiel “Vision 2050” qui consiste à renforcer la croissance du pays d’ici 2029. L’initiative, qui nécessite un financement global de 19 000 milliards FCFA, soit près de 29 milliards d’euros, propose un cadre de développement centré sur plusieurs objectifs prioritaires.
Le nouveau référentiel économique du Sénégal repose sur quatre axes. Le premier est la bonne gouvernance, essentielle pour garantir une gestion transparente et équitable des ressources. Le second axe concerne un aménagement optimal et un développement durable, qui place l’accent sur la gestion efficiente du territoire et des ressources naturelles. Le troisième pilier vise à améliorer le capital humain en misant sur l’éducation et la formation, tandis que le quatrième axe prône une économie compétitive pour favoriser un développement économique endogène.
L’Agenda 2024-2029 s’articule autour de six grandes priorités, à commencer par l’exploitation optimale des ressources pétrolières et gazières. Le gouvernement met également un fort accent sur la souveraineté alimentaire et le développement agricole afin de réduire la dépendance aux importations et renforcer la sécurité alimentaire. Un autre point important concerne l’élargissement de l’assiette fiscale, pour assurer des recettes fiscales suffisantes et durables. Le programme inclut par ailleurs des mesures pour le développement économique et social, notamment à travers la mise en œuvre de programmes de protection sociale.
Pour financer ce plan d’envergure, 63 % des besoins financiers devraient être couverts par le secteur public, avec une contribution du secteur privé national estimée à 14 %. Le reste, soit 23 %, proviendra des partenariats public-privé (PPP). Le gouvernement entend éviter autant que possible les prêts commerciaux. Les autorités sénégalaises souhaiteraient privilégier plutôt le financement via le marché régional.
Le gouvernement sénégalais vise une croissance économique comprise entre 6,5 % et 7 % sur la période 2025-2029, en s’appuyant notamment sur l’exploitation des hydrocarbures. Parallèlement, des efforts seront faits pour améliorer le climat des affaires, favoriser l’innovation et garantir la liberté économique. Le déficit budgétaire, actuellement en baisse, devrait atteindre 2 % grâce à une régulation plus stricte des marchés et à une amélioration de la balance commerciale.