Congolais embarqués du Soudan – Le gouvernement congolais a finalement réussi à faire embarquer 26 congolais du Soudan pour leur évacuation, depuis le début de la guerre dans le pays. Cependant, le bus congolais est resté coincé à la frontière égyptienne, il y a une semaine.
La terreur engendrée par les combats et les bombardements depuis le déclenchement du conflit le 15 avril au Soudan est inimaginable. Pour la population soudanaise et celle étrangère, la meilleure solution est la recherche de refuge.
Sollicité à plusieurs reprises par sa population, le gouvernement congolais a finalement pu embarquer 26 congolais dans un bus le 21 juin 2023. L’objectif est de les faire sortir de Khartoum pour leur pays. Cependant, ces derniers ne sont toujours pas arrivés à destination.
Le groupe est désormais hors du danger, mais bloqué à la frontière avec l’Égypte, depuis une semaine. Les 26 congolais embarqués du Soudan reçoivent le soutien de l’ambassadeur congolais en Égypte, mais ne peuvent pas traverser la frontière, faute de visa.
« Les bébés doivent avoir des visas, nous avons aussi certains Congolais qui avaient perdu leurs papiers. Cela fait que nous ne pouvons pas traverser directement comme ça. À cause de ça, nous attendons. L’ambassadeur nous a dit qu’ils étaient en train de mettre la pression là-bas. Comme tout le monde ici, nous avons juste besoin de rentrer chez nous et de voir nos familles », explique Shoukou Kazadi, un étudiant congolais au Soudan.
Le plus dur est passé, les 26 congolais dont une majorité d’étudiants scolarisés à l’Université internationale d’Afrique de Khartoum se sentent maintenant en sécurité, mais la galère continue, tant leur objectif n’est pas atteint.
« Toutes les banques étaient pillées, fermées. Il n’y avait pas de transferts, rien qui entrait. Et, quand nous sommes arrivés ici, on n’avait rien dans les poches. On a dormi dans les agences de voyage, et l’on nous a accueillis à la mosquée. Maintenant, on a appelé l’ambassadeur, qui nous a envoyé des rations. Les gens ont fait des échanges de monnaie, on a récupéré des sommes et ça nous a permis de survivre, de se loger aussi pour essayer de dormir un peu. En tout cas, on se sent beaucoup mieux, plus à l’aise par rapport à là où, on se trouvait avant. Nos esprits, nos émotions sont temporisées, on est calmes. Ça, il ne faut pas se mentir », a ajouté Shoukou Kazadi.
Pour beaucoup d’entre ces étudiants congolais embarqués du Soudan un prochain retour au pays n’est plus possible. Après des années d’études inachevées, l’essentiel est de retourner au Congo, pour un nouveau départ.