Augmentation du prix du cacao en Côte d’Ivoire – À l’aube de la nouvelle campagne cacao, la Côte d’Ivoire envisage de revoir le prix d’achat du cacao, avec des prévisions allant de 1 850 à 2 000 FCFA le kilogramme. Cette décision, inspirée par la récente hausse adoptée par le Ghana, mais aussi par le mécontentement des petits producteurs de cacao, montre une volonté d’augmenter le revenu des producteurs face aux fluctuations des prix sur le marché international.
On observe depuis quelques mois une flambée des prix du cacao au niveau mondial. De New York à Londres, le coût de ces précieuses fèves a dépassé le seuil symbolique de 10 000 dollars la tonne, une augmentation record de plus de 230 % au cours de l’année écoulée. Cette hausse des prix est principalement attribuée à de mauvaises récoltes dans les pays producteurs, conjuguée à une demande toujours soutenue.
En Côte d’Ivoire, pays qui contribue à 45 % de l’approvisionnement mondial, les petits producteurs de cacao, qui n’ont pas profité de cette montée des prix sur les marchés internationaux, expriment leur mécontentement. Pour apaiser les tensions, le gouvernement ivoirien a décidé d’ajuster de manière exceptionnelle le prix d’achat garanti par kilo pour les cultivateurs.
Une augmentation du prix du cacao en Côte d’Ivoire est annoncée pour la campagne 2024/2025. Le pays souhaite fixer le prix de son cacao entre 1 850 et 2 000 FCFA le kilogramme. Lors de la précédente campagne, le prix d’achat avait été fixé à 1 000 FCFA par kilogramme, avant d’être réajusté à 1 500 FCFA à l’ouverture de la campagne intermédiaire en avril dernier. Avec cette nouvelle fourchette de prix prévue entre 1 850 et 2 000 FCFA, la Côte d’Ivoire poursuit son effort pour améliorer les revenus des producteurs de cacao et maintenir sa compétitivité sur le marché international.
Le Ghana, également un acteur important du secteur, a ouvert sa campagne à un prix de 48 cédis, environ 1 800 FCFA, ce qui représente une augmentation par rapport aux campagnes précédentes. Si la Côte d’Ivoire adopte un tarif plus compétitif, cela pourrait exacerber les tensions entre les deux pays, en particulier en matière de contrebande, car les producteurs pourraient être tentés de vendre leur cacao à des prix plus élevés dans les pays voisins. Au Togo, où le cacao n’est pas considéré comme une matière première stratégique, le prix d’achat était d’un peu plus de 4 000 FCFA en avril, tandis qu’au Ghana, le prix officiel s’élevait à 33,1 cédis, soit environ 1 500 FCFA.
L’augmentation du prix du cacao en Côte d’Ivoire pourrait aussi avoir des répercussions sur le marché régional. Les autorités ghanéennes ont déjà signalé une perte de 160 000 tonnes de cacao due à des prix jugés trop bas. Ce phénomène est une preuve des défis que rencontrent les pays producteurs face à la nécessité de maintenir des prix équitables pour leurs cultivateurs.
Le gouvernement ivoirien souhaite renforcer la position du pays sur le marché mondial du cacao en garantissant la durabilité des revenus pour les producteurs. L’augmentation du prix du cacao en Côte d’Ivoire pourrait s’avérer importante non seulement pour le bien-être des producteurs, mais aussi pour la compétitivité économique du pays sur le marché international.