Selon le Fonds Monétaire International (FMI), l’Afrique est capable de parvenir à un rythme de croissance plus rapide de l’ordre de 7 % par an. Cette prédiction de l’institution de Bretton Woods a été confirmée en fin du mois dernier par le Président de la Banque africaine de développement lors du déjeuner annuel qu’il a offert aux ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques ainsi qu’aux représentants d’organisations internationales basées à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Les pays africains continuent d’enregistrer une croissance économique plus rapide que la moyenne mondiale de 3 %, faisant preuve de résilience face à plusieurs défis, dont le changement climatique, les tensions géopolitiques, la hausse de l’inflation, l’insécurité alimentaire et l’augmentation de la dette.
« Selon les prévisions, l’Afrique comptera onze des vingt économies à la croissance la plus rapide au monde en 2024. […] quinze pays africains ont enregistré une croissance de leur production de plus de 5 % », a déclaré le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.
Le rapport sur les « Performances et perspectives macroéconomiques en Afrique 2024 » rendu public par la BAD lors du dernier Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, montre que l’Afrique devrait rester la région du monde où la croissance est la plus rapide, après l’Asie, dépassant la moyenne mondiale de 3 % enregistrée en 2023.
« Tout le travail de la Banque africaine de développement consiste à aider les pays à renforcer leur résilience, que ce soit face aux chocs économiques externes, aux chocs climatiques ou aux variations des taux d’intérêt mondiaux qui ont continué de faire pression sur les capacités de service de la dette et sur la dépréciation des devises, faisant grimper l’inflation », a déclaré Adesina.
Après près de cinq ans d’interruption, la Banque africaine de développement a repris les déjeuners diplomatiques, interrompus entre-temps en raison de la pandémie de COVID-19. Il s’agissait ainsi du premier déjeuner diplomatique depuis 2019, le dernier ayant eu lieu quelques mois avant que les actionnaires de la Banque ne conviennent collectivement d’une augmentation de 150 % du capital de l’institution, le faisant passer de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars, la plus importante augmentation de capital dans l’histoire de la Banque créée en 1964.