Le gouvernement burkinabè a annoncé, le vendredi 3 octobre 2025, une suspension temporaire de l’importation de poussins de chair, une mesure stratégique destinée à renforcer la souveraineté alimentaire et à stimuler la production avicole nationale.
L’importation de poussins au Burkina Faso est provisoirement suspendue par le gouvernement, selon un communiqué publié le 3 octobre 2025.
Cette décision, officialisée par un communiqué du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, gèle jusqu’à nouvel ordre toutes les autorisations d’importation délivrées habituellement par la Direction générale des services vétérinaires.
« Une évaluation des capacités de production internes a révélé que l’offre nationale en poussins de chair est suffisante pour satisfaire la demande des producteurs », précise le ministère, ajoutant que la mesure concerne toutes les races ou souches destinées à la production de viande.
Selon les autorités, cette décision s’inscrit dans une politique de protection et de consolidation de la filière avicole, un secteur clé pour la sécurité alimentaire et la création d’emplois ruraux. En misant sur les capacités locales, le gouvernement entend encourager les producteurs nationaux à accroître leur compétitivité et à répondre durablement à la demande intérieure.
La suspension des importations de poussins intervient dans un contexte où la consommation de viande blanche est en constante augmentation, portée par la croissance démographique et la diversification des habitudes alimentaires.
Le principal défi consistera désormais à remplacer durablement les volumes importés par une production locale suffisante et de qualité, tout en maintenant des prix accessibles aux consommateurs.
D’après les données de Trade Map, le Burkina Faso a importé en moyenne pour 736 000 dollars de poussins entre 2020 et 2024, avec un pic de 1,06 million de dollars enregistré l’an dernier. Les principaux fournisseurs étrangers étaient le Maroc, la Belgique, la France et la Turquie.
