Chom Factory, la PME togolaise spécialisée dans la transformation de céréales, tubercules et fruits en biscuits et snacks nutritifs, a ouvert son site de production à Dakar en octobre 2025. Cette expansion s’inscrit dans une stratégie réfléchie pour conquérir le marché ouest-africain, en commençant par le Sénégal, pays à forte démographie jeune et à la culture de consommation dynamique des snacks.
Dakar accueille désormais la production de Chom Factory, marque panafriciane qui transforme les ressources africaines en snacks modernes et nutritifs. La fondatrice Kossiwa Midjresso-Amouzou y voit une occasion de valoriser les matières premières locales et d’offrir des produits sains à un public jeune. « Nous voulions proposer des produits locaux adaptés aux goûts sénégalais en restant fidèles à notre identité africaine », a-t-elle expliqué à notre rédaction.
La capitale sénégalaise a été choisie pour son marché dynamique, sa forte population jeune et son environnement favorable à l’agroalimentaire. « Il s’agit d’un marché structuré avec des habitudes de consommation proches de celles du Togo, un pouvoir d’achat légèrement supérieur et un cadre fiscal commun grâce à l’UEMOA », a précisé Kossiwa Midjresso-Amouzou. La production locale permet désormais d’adapter les produits aux goûts sénégalais avec des formats et emballages spécifiques, en conservant l’identité africaine de la marque.
Le parcours vers Dakar a été soigneusement planifié. Le site de production a été installé entre février et juillet 2025, avec un apport d’environ 25 millions de FCFA de la part des associés locaux.
« Installer une production locale nous permet de répondre rapidement aux attentes des consommateurs et de contrôler la qualité de nos produits », indique Kossiwa Midjresso-Amouzou. L’équipe sénégalaise, composée de jeunes professionnels, collabore avec des fournisseurs locaux. La production vise cinq tonnes mensuelles et la distribution dans 500 points de vente d’ici fin 2026.
Chom Factory, une entreprise née de convictions


Cette expansion concrétise la vision de Kossiwa Midjresso-Amouzou qui est de faire de Chom Factory une référence panafricaine du biscuit local, avec des unités dans plusieurs pays africains. Derrière cette croissance se dessine un modèle d’entrepreneuriat audacieux, qui valorise la jeunesse, l’innovation et les ressources africaines.
Chom Factory a été fondée au Togo en 2017. La fondatrice, diplômée en Sciences et Technologies des Aliments à l’Université de Lomé et titulaire d’un MBA en gestion opérationnelle d’unité de production agroalimentaire, raconte : « J’ai constaté que le marché togolais dépendait énormément des produits importés, souvent peu nutritifs. Mon ambition était de proposer une alternative locale, saine et accessible ».
Son passage par le programme YALI, filière Business et Entrepreneuriat, a été déterminant. « Ce programme m’a permis de réaliser que les jeunes africains peuvent créer des solutions durables, ici même sur le continent », confie-t-elle. Chom Factory est alors lancée avec pour mission de transformer localement les céréales, tubercules et fruits en produits nutritifs et modernes, accessibles à tous.
L’entreprise s’est rapidement structurée autour de pôles précis : production, qualité, commercialisation et administration. Aujourd’hui, 80 % des opérations sont digitalisées grâce à un ERP interne, et Chom Factory a créé ses propres manuels de procédures pour garantir la sécurité alimentaire. Les produits phares incluent des biscuits à base de farines locales, des chips de patate douce et de banane plantain.
Chom Factory contribue directement à l’économie locale en employant jeunes et femmes, et en travaillant avec des fournisseurs de matières premières au Togo et au Sénégal. À moyen terme, la marque ambitionne d’atteindre une production de cinq tonnes par mois et de s’étendre à d’autres pays africains, avec pour objectif de devenir une référence du snack local sur le continent.
