Code de la route – Au Ghana, les autorités s’attaquent à un chantier attendu depuis plusieurs années : la réglementation des motos-taxis (Okada) et des tricycles utilisés pour le transport de passagers.
Le ministère des Transports au Ghana a confirmé une révision du Code de la route de 2012 afin d’intégrer officiellement les taxis-motos et tricycles, très présents dans les rues ghanéennes mais jusqu’ici non encadrés par la loi.
La réforme prévoit de confier à la Driver and Vehicle Licensing Authority (DVLA) la délivrance de permis commerciaux aux conducteurs de motos et de tricycles. Une formation obligatoire accompagnera cette mesure pour professionnaliser l’activité et réduire les risques liés à la circulation.
Malgré leur rôle central dans la mobilité quotidienne, les taxis-motos sont régulièrement cités parmi les principales causes d’accidents. En choisissant de les intégrer dans son arsenal réglementaire, le Ghana mise sur la sécurité routière plutôt que sur l’interdiction. Cette démarche s’inscrit dans l’adhésion du pays aux conventions internationales des Nations unies en matière de transport sécurisé.
Au-delà de la sécurité, la réforme pourrait avoir un impact économique majeur. L’activité de transport par moto et tricycle fait vivre des milliers de familles et représente une part significative de l’économie informelle. Sa légalisation pourrait renforcer cette dynamique tout en offrant aux conducteurs un statut plus reconnu.
Alors que des pays comme le Nigéria et le Kenya ont imposé de lourdes restrictions, voire des interdictions, aux motos-taxis, l’approche ghanéenne se distingue. En privilégiant la régulation, le Ghana pourrait devenir un modèle alternatif pour d’autres nations confrontées aux mêmes défis : concilier mobilité urbaine, sécurité routière et développement économique.
