Le Gabon est confronté depuis plusieurs mois à une crise énergétique marquée par de fréquents délestages. Ces coupures de courant touchent aussi bien les foyers que les entreprises, ce qui freine le bon déroulement des activités économiques.
Pour faire face à la crise énergétique au Gabon, le gouvernement a annoncé, lors du Conseil des ministres du 30 mai 2025, la création d’un Fonds National pour l’Énergie et l’Eau (FNEE). Ce nouveau dispositif vise à financer des projets de production et de distribution d’électricité, dans l’objectif de stabiliser durablement l’approvisionnement en énergie à travers le pays.
Le FNEE est présenté comme un outil de soutien aux initiatives énergétiques. Même si le gouvernement n’a pas encore dévoilé le budget exact ni les modalités de financement, la vision est d’appuyer les projets qui peuvent améliorer l’offre d’électricité sur tout le territoire.
Ce fonds s’inscrit dans la continuité du plan d’urgence énergétique lancé en février. Ce plan combine des mesures immédiates et des investissements plus lourds, avec également un volet de coopération régionale.
Depuis la mise en œuvre de ce plan, deux centrales flottantes turques ont été raccordées au réseau national, apportant 70 mégawatts (MW) d’électricité supplémentaires. De plus, grâce à une interconnexion avec la Guinée équatoriale, le nord du pays bénéficie de 3 MW additionnels.
Mais ces efforts restent insuffisants pour combler les besoins croissants du pays. Le FNEE pourrait donc servir à financer des projets à plus long terme, qui sont encore en attente de réalisation. La centrale thermique d’Owendo (125 MW), prévue pour 2027 ; Les aménagements hydroélectriques de Ngoulmendjim et de l’Impératrice Eugénie, inscrits dans le Plan national de Développement pour la Transition (PNDT).
Ces infrastructures sont à l’arrêt depuis plusieurs années. Leur relance nécessiterait environ 453 millions de dollars d’investissements. Le FNEE pourrait être déterminant pour les faire avancer.
Au total, le Gabon prévoit de mobiliser 1,93 milliard de dollars (soit 1134,5 milliards de francs CFA) entre 2024 et 2026 pour améliorer la production d’énergie électrique à travers le pays.
