L’expertise autrichienne en matière d’énergies renouvelables pourrait profiter à l’Afrique. Le continent dispose en effet d’un gigantesque potentiel de développement des énergies renouvelables qui sont sous-exploitées.
Selon la vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services, Marie-Laure Akin-Olugbade, l’Afrique pourra bénéficier de l’expertise de l’Autriche dans le cadre du développement de son secteur des énergies renouvelables.
« L’Autriche est alimentée à 80 % par des énergies renouvelables. L’expertise des entreprises autrichiennes est extrêmement précieuse pour l’Afrique qui dispose d’abondantes sources d’énergie solaire, hydroélectrique, éolienne et géothermique », a déclaré la vice-présidente à des parlementaires autrichiens en visite au siège de la BAD à Abidjan.
L’Afrique dispose d’un potentiel quasi illimité de capacité solaire (11 térawatts), de 350 gigawatts d’hydroélectricité, de 110 gigawatts d’énergie éolienne et de 15 gigawatts d’énergie géothermique.
La délégation parlementaire autrichienne lors de sa visite, a appris comment l’initiative « Desert to Power » de la Banque africaine de développement, d’un montant de 20 milliards de dollars, vise à produire 10 000 mégawatts d’énergie solaire pour alimenter 250 millions de personnes dans 11 pays du sahel.
L’Autriche, qui a rejoint la Banque en 1983, a participé à toutes les augmentations générales du capital de la Banque et aux reconstitutions des ressources du Fonds africain de développement. Lors de la 16e reconstitution des ressources du Fonds en décembre 2022, l’Autriche a contribué à hauteur de 123 millions d’euros (environ 135 millions de dollars), soit une augmentation de 12,6 % par rapport à la reconstitution précédente. Plus de 8,9 milliards de dollars ont été mobilisés lors de la 16e reconstitution des ressources du fonds, la plus importante de son histoire.
Au cours des cinq dernières années, le Fonds africain de développement a permis de raccorder 15,5 millions de personnes à l’électricité, de soutenir 74 millions de personnes grâce à une agriculture améliorée, de construire ou de réhabiliter près de 9 000 kilomètres de routes. Il a également permis à 50 millions de personnes d’avoir accès aux transports et à 42 millions de personnes d’accéder à de meilleurs services d’eau et d’assainissement.
Center for Global Development avait classé le Fonds au deuxième rang parmi 49 agences de développement bilatérales et multilatérales pour la qualité de son aide.