Le gouvernement égyptien a signé un accord avec le groupe chinois Sailun pour la construction d’une grande usine de fabrication de pneus à Aïn Sokhna, dans la zone industrielle TEDA Egypt, intégrée à la zone économique du Canal de Suez.
Les autorités égyptiennes ont annoncé la signature d’un contrat avec le groupe chinois Sailun pour la construction d’une usine de fabrication de pneus. Le projet représente un investissement total de 1 milliard USD et sera réalisé sur une superficie de 350 000 m². Son déploiement est prévu en trois phases sur trois ans.
La première phase, qui devrait entrer en service en 2026, permettra de produire 3 millions de pneus pour voitures particulières et 600 000 pneus pour camions et autobus. Une fois toutes les étapes finalisées, la production annuelle dépassera les 10 millions d’unités. L’objectif est de répondre à la fois aux besoins du marché local et de renforcer les exportations.
Aujourd’hui, l’Afrique dépend encore largement des importations de pneus en provenance de Chine, d’Europe et des États-Unis. La nouvelle usine de fabrication de pneus égyptienne pourrait donc contribuer à réduire cette dépendance.
Selon les données de MarkNtel Advisors, le marché africain du pneu était évalué à environ 6,35 milliards USD en 2024 et devrait atteindre 8,34 milliards USD d’ici 2030, confirmant un potentiel de croissance important.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale qui vise à développer une chaîne de valeur automobile intégrée. Déjà classée 3ᵉ en Afrique derrière le Maroc et l’Afrique du Sud, l’Égypte souhaite accroître la part de contenus locaux dans la production automobile.
Le pays accueille plusieurs grands constructeurs internationaux tels que Toyota, Stellantis, Nissan, Hyundai ou encore General Motors. Parallèlement, l’État relance sa propre marque nationale, Nasr, destinée notamment à la production de véhicules électriques.
L’usine de Sailun contribuera à la création d’emplois, au transfert de savoir-faire et à la consolidation du rôle de l’Égypte comme hub industriel et automobile en Afrique. Elle illustre aussi la volonté du pays d’attirer les investissements étrangers pour diversifier son économie et renforcer sa compétitivité.
