FEIBA 2024 – L’Angola est le plus grand producteur de banane d’Afrique et le septième au monde, avec une offre de plus de quatre millions de tonnes par an, selon les données de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Face à la concurrence dans le secteur de la production de banane qui est très forte sur le continent, l’Angola veut miser sur cette culture pour diversifier son économie nationale. Chaque année, elle organise la Foire de la Banane, un événement qui a connu sa dixième édition cette année (FEIBA 2024).
Ces dernières années, le président angolais João Lourenço a lancé le défi de diversifier l’économie du pays en misant sur l’agriculture, afin de ne plus dépendre uniquement du pétrole. Parmi les cultures privilégiées, la banane s’est imposée comme le « diamant vert » de l’Angola, et joue un rôle clé dans cette stratégie de diversification économique.
Du 26 au 28 juin 2024, le pays a organisé la dixième édition de la Foire de la banane (FEIBA 2024) qui s’est tenue au marché de Panguila, dans la province de Bengo. Agriculteurs locaux, associations et coopératives municipales et représentants régionaux du secteur, se sont réunis à cette occasion, pour échanger sur l’expansion du marché, leur force de production et vendre des produits.
« Nous allons continuer à produire et à investir dans la transformation de la banane, afin de profiter de toute la chaîne de production », a déclaré Maria Antónia Nelumba, gouverneur de la province de Bengo, sur ce secteur en expansion. Le bilan de cette dixième édition de la Foire de la Banane (FEIBA 2024) a dépassé les attentes des organisateurs en termes d’affluence et de gains.
Selon les chiffres officiels, 368 exposants étaient présents, dont 324 locaux de Bengo. Ils ont réalisé un chiffre d’affaires de Cent vingt-neuf millions cinq cent quinze mille kwanzas, supérieur aux 100 millions prévus par l’organisation. « Nous allons continuer à produire et à conquérir des marchés. L’ambition nationale prévoit une production de 70 % pour le marché intérieur et de 30 % pour l’exportation en Europe, Afrique du Sud, Namibie, RD Congo aussi en Russie », a indiqué Maria Antónia Nelumba.
En Angola, certaines entreprises investissent aujourd’hui dans de hautes technologies pour augmenter leur production. Toutefois, cela implique de faire appel à une main d’œuvre spécialisée et technique pour former les effectifs sur le continent. Un investissement couteux à court terme pour qu’à long terme, cette importation de service soit remplacée par une main d’œuvre locale formée.