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Togo : Bluemind Foundation intronise 400 coiffeuses pour guérir et accompagner les femmes 

Heal by Hair Togo Heal by Hair Togo
Cérémonie de remise de diplômes aux participantes.

La Bluemind Foundation a clôturé, mercredi 22 octobre 2025 à Lomé, la 5ᵉ édition du programme Heal by Hair Togo (guérir par le cheveu). La cérémonie, tenue à l’Université de Lomé, a couronné quatre jours de formation intensive, au terme desquels 400 coiffeuses togolaises ont été officiellement intronisées ambassadrices de la santé mentale.

La scène Bella Bellow de l’Université de Lomé a accueilli, le mercredi 22 octobre 2025, la cérémonie de clôture de la 5ᵉ édition du programme Heal by Hair Togo, une initiative portée par la Bluemind Foundation, en partenariat avec le ministère de la Santé du Togo et le Fonds d’innovation pour le développement (FID). Après quatre jours de formation intensive, 400 coiffeuses togolaises ont été officiellement couronnées ambassadrices de la santé mentale, prêtes à transformer leurs salons en véritables espaces d’écoute et de guérison émotionnelle.

Alors que le soleil déclinait sur Lomé, aux environs de dix-huit heures, la cérémonie a débuté sur une note artistique marquée par la présentation du logo de Heal by Hair. Son concepteur, Per Erickson, designer expérimenté avec vingt-cinq ans de carrière, a mis à l’honneur le pouvoir du cheveu comme vecteur de lien et de guérison émotionnelle. « Heal by Hair est une histoire de lien, de guérison, de cheveux et de femmes », a-t-il résumé avec sensibilité, pour capturer l’esprit même de cette initiative innovante.

Lancé en 2021, Heal by Hair s’appuie sur l’idée de transformer les salons de coiffure en espaces de prévention et de soutien psychologique. Pour Marie-Alix de Putter, présidente de la Bluemind Foundation, cette approche novatrice découle d’un constat alarmant. « Près de 66 millions de femmes africaines souffrent de troubles liés à la santé mentale, soit environ une sur trois dans certaines régions du continent », a-t-elle expliqué.

Les études montrent également que sept femmes sur dix se confient à leur coiffeuse, et la grande majorité des professionnelles, 90 %, souhaitent acquérir des compétences en premiers secours psychologiques. « Vos mains ne font pas que coiffer ou tresser, elles écoutent, elles consolent, elles soignent », a souligné Marie-Alix de Putter à l’occasion de la cérémonie de clôture.

Heal by Hair

L’initiative, déjà mise en œuvre au Cameroun et en Côte d’Ivoire, connaît un succès remarquable au Togo, avec plus de 1 700 candidatures enregistrées lors cette 5e édition. Les participantes ont bénéficié, du lundi 20 au mercredi 22 octobre 2025 à l’Université de Lomé, de modules centrés sur la détection précoce des troubles psychologiques, la communication bienveillante et les techniques d’accompagnement en situation de détresse émotionnelle.

Les nouvelles ambassadrices, désormais outillées, pourront écouter, soutenir et orienter leurs clientes vers des structures de soins adaptées. « Pendant trois jours, nous avons appris comment accueillir nos clientes, reconnaître leurs moments de fragilité et les aider à trouver une oreille attentive », a confié Adama Kokoe, l’une des participantes.

Cette formation a aussi permis aux coiffeuses de travailler sur leur propre équilibre émotionnel. « Ils ont tout fait pour nous cadrer, nous expliquer certaines choses et nous préparer à mieux accompagner nos clientes », témoignage une autre bénéficiaire. Au-delà de la formation, ces femmes professionnelles de tresses et coiffeuses bénéficient d’un accompagnement de six mois pour consolider leurs acquis et renforcer leur propre bien-être mental. 

La prochaine étape du programme Heal by Hair Togo est prévue à Kara, en juillet 2026, et réunira des participantes venues de Dapaong, Sokodé et Kara. L’objectif affiché des organisateurs est ambitieux : toucher un million de femmes togolaises d’ici 2027.

À travers ce programme qui permet d’outiller les femmes pour leur permettre de comprendre et accompagner les détresses émotionnelles, le programme Heal by Hair contribue à bâtir une Afrique plus résiliente, bienveillante et consciente de l’importance de la santé mentale.

Euphrasie Kouassi Yao en Couverture du magazine Ocean's News

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