Au Mozambique, l’entrepreneur José Samo Gudo a trouvé la formule pour faire dialoguer tradition et innovation.
Avec Roscas, une fintech africaine qu’il a cofondée en 2023, José Samo Gudo modernise la pratique ancestrale des cercles d’épargne communautaire, appelés localement roscas, en les rendant accessibles via une plateforme numérique sécurisée et simple d’utilisation.
Cette solution s’adresse à ceux qui, souvent exclus du système bancaire classique, cherchent des moyens fiables pour épargner, apprendre et investir collectivement. L’objectif de Roscas est clair : accroître l’inclusion financière tout en préservant l’esprit de solidarité qui caractérise les tontines africaines.
La plateforme propose également des modules de littératie financière pour renforcer les compétences de ses utilisateurs en gestion de l’argent, en planification budgétaire et en entrepreneuriat. Chaque membre peut choisir la fréquence de réception de ces contenus — entre deux et cinq fois par semaine — pour progresser à son rythme.
Les fonctionnalités permettent de créer et gérer plusieurs groupes d’épargne ou des comptes individuels, selon les besoins des utilisateurs. En intégrant des outils pédagogiques et de gestion simplifiée, Roscas ambitionne de rendre chaque communauté financièrement autonome.
En à peine deux ans, plus de 130 000 membres actifs utilisent déjà Roscas, répartis dans 2 500 groupes d’épargne à travers plusieurs pays africains. Le cumul d’épargne dépasse 32 millions de dollars, un chiffre qui illustre la confiance croissante envers cette innovation financière africaine.
Avant de créer Roscas, José Samo Gudo avait déjà laissé son empreinte dans le secteur numérique mozambicain. Fondateur de Tablu Tech (2017) et cofondateur de la Mozambique Fintech Association (FINTECH.MZ), il a activement contribué à structurer l’écosystème technologique national.
Il a également participé à la création de Kunona, une plateforme qui relie agriculteurs et acheteurs, preuve de son engagement pour une économie numérique plus inclusive.
Diplômé en informatique et ingénierie logicielle de l’ISCTEM et titulaire d’un master en innovation et entrepreneuriat à HEC Paris, José Samo fait partie de cette génération d’entrepreneurs africains qui placent la technologie au service du développement social.
