Après avoir affiché en 2024 son premier bénéfice depuis plus de dix ans, Kenya Airways peine à confirmer son redressement. La compagnie nationale kényane a annoncé une perte avant impôts de 12,17 milliards de shillings (environ 94,1 millions USD) au premier semestre 2025, un résultat attribué principalement à des difficultés liées à sa flotte.
Selon la direction de Kenya Airways, la contre-performance s’explique par une baisse du nombre de passagers et des revenus, due à la mise en maintenance de trois Boeing 787-8 Dreamliners. Cette réduction temporaire de capacités a pesé sur l’activité de la compagnie, qui transporte chaque année plusieurs millions de voyageurs à travers son réseau régional et international.
Pour inverser la tendance et soutenir sa croissance, le conseil d’administration de Kenya Airways a présenté le 26 août 2025 un plan qui vise à lever 500 millions USD d’ici le premier trimestre 2026. L’objectif : accroître la flotte de 34 à 53 avions en cinq ans, afin de consolider sa présence sur le marché du transport aérien africain et au-delà.
Le directeur général Allan Kilavuka a indiqué que cette expansion permettra non seulement d’augmenter la capacité de transport, mais aussi d’améliorer la qualité des services offerts aux voyageurs et de renforcer le maillage du réseau international de la compagnie.
La situation actuelle contraste avec l’année 2024, où Kenya Airways avait renoué avec la rentabilité pour la première fois en plus d’une décennie. À l’époque, la compagnie avait mis en avant une augmentation de 10 % de ses capacités, qui avait permis une croissance de 4 % du trafic, portant le nombre de passagers à 5,23 millions.
Plombée par une série de pertes chroniques, Kenya Airways a longtemps survécu grâce aux renflouements de l’État kenyan. Les autorités affichent toutefois leur volonté de trouver un partenaire stratégique pour réduire la dépendance financière de la compagnie publique, tout en maintenant son rôle de hub aérien en Afrique de l’Est.
