Lutte contre la crise alimentaire – Un accord-cadre d’une valeur de 2,7 millions de dollars a été conclu le 22 avril 2024 à Yaoundé entre la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et le Cameroun. Ces fonds serviront à soutenir les petits exploitants agricoles du pays.
Le Cameroun est l’un des derniers bénéficiaires du Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (Pulcca), initié par la FAO et financé à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque mondiale.
Sur ce total, 2,7 millions de dollars vont être décaissés en soutien aux petits exploitants agricoles ; à la faveur d’un accord conclu entre l’organisation onusienne et l’État camerounais, représenté par Gabriel Mbairobe, Ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
L’accord autour de ce Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (Pulcca) est structuré en trois volets, mais vise généralement les domaines des cultures et de l’élevage. Le premier volet apportera un appui au développement des petites unités de production agricole et les filières banane plantain, igname, manioc et cultures maraîchères en seront bénéficiaires. Sa mise en œuvre se traduira par l’acquisition et la distribution de 3 950 kits d’intrants dans la région de l’Est du Cameroun.
Les petites unités de production animale, aquacole et halieutique seront outillées à travers le second volet. Pour cette étape, 900 kits d’intrants de production seront distribués dans les filières lait, volaille traditionnelle, poulet de chair, œuf de table, porc, petits ruminants, miel et pour la vaccination de 150 000 volailles traditionnelles.
Le troisième et dernier volet concerne les petits exploitants agricoles des régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun. Il consiste en une assistance technique aux pratiques de gestion durable à travers la promotion de l’agriculture intelligente face au changement climatique. Et 8000 exploitants pourront bénéficier de cette assistance.
Un renforcement des capacités techniques est également prévu et cette opération rassemblera 4100 éleveurs autour de l’approche « champ-école paysan et de production climato-intelligentes ». À cela s’ajoute la mise en place de 20 champs fourragers et de 20 km de balisage des couloirs de transhumance et de pistes à bétails dans l’Est du pays.