La société Total est accusée par l’ONG Oxfam, de pratiques d’optimisation fiscale en Ouganda. Selon l’ONG, la firme française passerait par des sociétés néerlandaises pour économiser au moins 287 millions de dollars d’impôts sur son projet d’exploitation du lac Albert en Ouganda.
Un rapport des branches ougandaise, française et néerlandaise de l’ONG Oxfam, rendu public en début de ce mois d’octobre, accuse la firme pétrolière Total de se servir des Pays-Bas comme une estrade pour son optimisation fiscale.
Déjà pointé du doigt à cause des conséquences néfastes de ses activités sur le plan environnemental et social en Ouganda, Total est cette fois-ci blâmé pour ses méthodes fiscales qui selon l’ONG Oxfam sont peu commodes. Ces accusations s’inscrivent dans le projet d’extraction pétrolière sur les rives du lac Albert, piloté par Total. Ledit projet permettrait la commercialisation d’environ 1,4 milliards de barils sur 25 ans.
L’optimisation fiscale des entreprises multinationales n’est sûrement pas un fait nouveau et le géant pétrolier ne se déroberait apparemment pas à ce fléau. D’après le rapport de l’ONG Oxfam, deux sociétés néerlandaises, à savoir E&P Uganda BV et Total EA Midstream Bv détiennent les 67% d’actifs accordés à Total dans le cadre du projet extractif ougandais. Ceci permettrait à la société de payer moins d’impôt au pays qui héberge le projet.
Pour la société Total, cette pratique n’est pas un délit, mais plutôt un choix stratégique.