La production d’or au Burkina Faso pourrait repartir à la hausse d’ici 2027. Selon la Banque mondiale, le pays pourrait atteindre jusqu’à 65 tonnes d’or cette année, si les conditions sont réunies.
L’information est issue du rapport “Macro Poverty Outlook” qui analyse les économies des pays d’Afrique subsaharienne.
D’après ce rapport, la production d’or au Burkina Faso devrait d’abord atteindre 56 tonnes en 2025, grimper à 64 tonnes en 2026, puis 65 tonnes en 2027. Cependant, la Banque mondiale ne précise pas si ces chiffres incluent aussi bien les grandes mines industrielles que les petites exploitations artisanales.
Aujourd’hui, ce sont surtout les mines industrielles qui assurent la majeure partie de la production d’or. En 2024, elles ont produit 53,3 tonnes, tandis que les mines artisanales n’ont déclaré que 8 tonnes. En réalité, la production artisanale pourrait être plus élevée, mais elle est souvent informelle et donc difficile à mesurer précisément.
Entre 2021 et 2024, le pays a connu une baisse continue de sa production d’or. En 2021, elle s’élevait à 67 tonnes, mais elle est tombée à 57,6 tonnes en 2022, puis à 56,8 tonnes en 2023, et enfin à 53,3 tonnes en 2024. Cette chute s’explique en grande partie par l’insécurité dans certaines régions du pays.
Des attaques terroristes ont poussé plusieurs compagnies minières à fermer des sites ou même à quitter le pays, comme l’entreprise Fortuna Mining. Ces départs ont mis en pause des projets et freiné l’exploitation de certaines mines.
Malgré ce contexte difficile, les autorités burkinabè restent confiantes. En 2025, le gouvernement prévoit une production industrielle de 55,7 tonnes, ce qui représenterait une hausse de 4 % par rapport à l’année précédente.
Cette reprise s’appuie sur deux grands projets, notamment la relance de la mine de Youga, par l’entreprise Soleil Resources et le démarrage de la mine de Kiaka, dont la production moyenne annuelle est estimée à 234 000 onces d’or, prévu au troisième trimestre 2025.
