La République Démocratique du Congo entend renforcer ses partenariats commerciaux dans le domaine, notamment avec les États-Unis d’Amérique. La stratégie est simple : placer les acteurs économiques en tête de peloton afin de générer des transactions commerciales plus prolifiques. Mais la mission s’annonce tout de même délicate en raison de la géopolitique internationale mouvementée.
Il y a les dossiers d’une vie, des ambitions infinies et des missions au très long cours. Celle-ci en fait assurément partie. La République Démocratique du Congo et les USA entendent approfondir leur partenariat dans le secteur minier. Une volonté simple à énoncer, mais compliquée à ériger. Mais cela n’effraie pas pour autant Didier Lukusa qui aime agir loin des turbulences géopolitiques.
Selon ce dernier, la valorisation du minerai africain passera par une émancipation économique des territoires ruraux. « La DRC Diamonds Conference que nous organisons, sous le haut patronage de son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République, à Kinshasa le 20 juin prochain a pour objectif de favoriser les contacts et renforcer l’attractivité des économies rurales en présence des notables du Grand Kasaï », indique-t-il. L’entrepreneur en appelle à l’instauration d’un « diamant du développement » et non d’un « diamant de la pauvreté ».
La République Démocratique du Congo entend propulser sa stratégie d’implémentation d’une industrie de diamant et l’installer dans le firmament de sa vision. La cible : ce sont les États-Unis d’Amérique. Un homme est au cœur de cette vision : Didier Lukusa, CEO de ML Consulting SARL, une grande conférence du 25-28 février 2025 à Washington en présence de plus de 300 invités de renom se tiendra.
Mais les choses sont bien plus compliquées qu’il n’y paraît, notamment en raison de la campagne présidentielle en cours aux États-Unis. Didier Lukusa se veut pourtant toujours optimiste. « Les États-Unis sont un partenaire essentiel et c’est l’occasion pour ces entreprises congolaises de sensibiliser leurs homologues américains sur le potentiel de notre pays en matière de diamant ». Il faut dire que l’enjeu est de taille et les obstacles sont aussi très nombreux. Selon les autorités des deux pays, le commerce atteindrait 100 millions de dollars, dont 50% est lié au secteur minier.
Concurrence chinoise : inquiétude Outre-Atlantique – doutes des investisseurs internationaux
La dernière visite du secrétaire d’État américain aux Affaires étrangères, Antony Blinken, a donné un coup de pouce aux intentions économiques américaines en République démocratique du Congo. « Nous devons créer des opportunités pour la population congolaise sans mettre en danger la biodiversité », a-t-il réagi lors d’un point de presse à Kinshasa en 2022. Cette thématique du développement est centrale. À savoir : « Les défis de la valorisation du diamant en République Démocratique du Congo : Comment rendre la filière viable et durable ? » C’est autant de prérogatives qu’il convient de tenir compte pour un business profitable mutuellement. Une ambition qui est également partagée par le Révérend Jean-claude Atusameso, président de la nouvelle Chambre de commerce USA-République Démocratique du Congo.
Cette réactivité de Kinshasa s’explique par une tendance que l’ensemble du secteur minier congolais tente d’endiguer. Selon les autorités locales, la République Démocratique du Congo a perdu plusieurs milliards de dollars en raison de la réticence de certains investisseurs internationaux qui n’ont pas donné suite à leurs intentions d’investissement. C’est dans ce contexte que les Émirats arabes unis se sont positionnés pour devenir un partenaire clé de la République Démocratique du Congo dans la production de l’or.
C’est dans ce même esprit que Primera Gold a été créé ainsi que Primera Metals DRC. En ce qui concerne cette dernière entité, la République Démocratique du Congo est en proie d’une guerre à l’Est causant des violences et des dégâts humanitaires incommensurables. Car la Paix passera aussi par une juste et équitable répartition des richesses à l’Est de la République Démocratique du Congo. Et les secteurs miniers a sa partition à jouer dans ce domaine.
