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Mauritanie : Ababacar Ba, un jeune entrepreneur prometteur dans l’agriculture durable

Mauritanie : Ababacar Ba, un jeune entrepreneur prometteur dans l’agriculture durable

Top Biorim Top Biorim
Ababacar Ba fait partie du TOP 20 ADD 2024.

Ababacar Ba est une jeune figure montante de l’agriculture en Mauritanie. Originaire du village de Ndiorol, le jeune entrepreneur est le fondateur de la start-up Top Biorim, dédiée à la valorisation des déchets organiques et à la production d’engrais naturels. Son parcours, empreint de défis, en fait un acteur à suivre de près dans le secteur agricole mauritanien.

Sélectionné parmi les 20 lauréats de la quatrième édition du programme L’Afrik De Demain (ADD 2024), Ababacar Ba a toujours nourri le rêve de transformer les pratiques agricoles afin d’améliorer la vie de sa communauté. Aujourd’hui, ce rêve se concrétise à travers Top Biorim. La start-up mauritanienne se consacre depuis 2020 à la transformation des déchets végétaux et animaux en engrais naturels. 

Né le 8 août 1995, Ababacar Ba a grandi dans une famille paysanne. Très tôt, il a été confronté aux réalités difficiles du monde agricole dans son village, où l’agriculture et l’élevage sont pratiqués depuis des générations. Cette expérience a nourri chez lui un intérêt pour l’agriculture et une envie de trouver des solutions pour améliorer les pratiques locales. « Dès mes 16 ans, je rêvais de créer une start-up dans ce domaine. J’ai vu les difficultés rencontrées par mes parents, et je voulais faire quelque chose pour changer cela », a-t-il expliqué à Ocean’s News.

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Après une licence en biologie des organismes et des écosystèmes à l’Université de Nouakchott, Ababacar Ba poursuit ses études au Maroc, où il se spécialise dans le conditionnement et la valorisation des produits agricoles à l’Institut Agronomique Hassan II. Cette formation lui permet d’acquérir les compétences nécessaires pour concrétiser son rêve d’améliorer le secteur agricole en Mauritanie.

Top Biorim : le lancement d’une initiative pleine de promesses

En 2020, Ababacar Ba passe de la théorie à la pratique en lançant Top Biorim, une start-up située dans la région du Brakna, au sud de la Mauritanie. L’entreprise se concentre sur la transformation des déchets végétaux et animaux en engrais naturels. Elle contribue à une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Cette initiative, née de son engagement pour le développement rural, vise à optimiser les rendements agricoles et a préservé les sols.

Encore en phase de développement, Top Biorim s’affirme déjà dans l’écosystème avec des résultats impressionnants en quelques années, une preuve du potentiel de cette jeune entreprise. Ababacar Ba a déjà réussi à accompagner 130 femmes au sein de coopératives agricoles locales, et son entreprise a vendu plus de 1 000 litres de biopesticides depuis sa création. « Les débuts n’ont pas été faciles, mais j’ai persévéré grâce au soutien de ma famille et à ma conviction que mon projet peut faire une différence », a-t-il confié.

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Le travail d’Ababacar Ba commence à attirer l’attention au-delà des frontières de la Mauritanie. Un peu plus tôt cette année, il a remporté le prix du projet le plus impactant dans la région de Souss Massa au Maroc, lors d’un événement au Technopark. Ce prix représente une reconnaissance importante pour ce jeune entrepreneur, qui a su transformer sa vision en actions concrètes.

En septembre 2024, Ababacar Ba a également été sélectionné comme lauréat du programme L’Afrik De Demain (ADD) 2024, une distinction qui met en lumière son potentiel en tant qu’entrepreneur africain prometteur. Pour lui, ces récompenses ne sont pas une fin en soi, mais plutôt une motivation supplémentaire pour continuer à développer Top Biorim et à faire progresser l’agriculture durable en Mauritanie.

Ababacar Ba ne compte pas s’arrêter là. Son ambition est de former plus de 2 000 jeunes Mauritaniens aux pratiques agricoles durables d’ici 2030 et de réduire l’utilisation des produits chimiques en agriculture de 60 %. « Mon objectif est de contribuer au développement économique de mon pays en créant des emplois dans le secteur agricole et en optimisant les pratiques de production pour qu’elles soient à la fois efficaces et respectueuses de l’environnement », a-t-il expliqué.

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