Le gouvernement burkinabé a conclu un accord de financement de 144,4 millions de dollars destiné à un projet de sécurité de l’eau qui s’étendra sur six ans. Ce projet vise à renforcer l’agriculture et à améliorer la gestion des ressources hydriques dans un contexte climatique difficile.
L’Etat burkinabé a approuvé un accord de financement de 91,2 milliards de francs CFA, soit 144,4 millions de dollars avec l’Association internationale de développement. Ce financement annoncé lors du Conseil des ministres du 12 février 2025 est destiné au projet de sécurité de l’eau au Burkina-Faso qui s’étendra sur six ans et touchera huit régions du pays.
L’agriculture représente 16 % du produit intérieur brut et emploie près de 75 % de la population active du Burkina-Faso. Ce secteur est essentiel pour l’économie burkinabè, mais demeure l’un des plus grands consommateurs d’eau.
Avec un climat aride, la gestion durable des ressources hydriques est nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire. Le PSE-BF prévoit plusieurs actions dont la réhabilitation de 35 barrages pour renforcer la sécurité des infrastructures hydrauliques et l’aménagement de 788 hectares de périmètres irrigués pour accroître la production agricole.
D’autres actions sont également prévus, notamment la construction de 15 bassins piscicoles pour diversifier les revenus des agriculteurs, la restauration de 5 000 hectares de terres dégradées pour revitaliser les sols et la création d’un fonds dédié à l’eau pour garantir un financement durable pour les projets futurs.
Dans le communiqué du Conseil des ministres, il est précisé que ce financement contribuera à améliorer la sécurité des barrages et l’accès aux services d’irrigation avec pour but de renforcer la résilience face au changement climatique. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique qui consiste à développer le secteur agricole du Burkina Faso. Le pays confronté à des conditions climatiques difficiles met en œuvre diverses stratégies pour maîtriser l’eau et développer l’irrigation.
Le Comité de pilotage du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest a annoncé en janvier son intention d’investir 23,6 millions de dollars dans des projets d’aménagement de périmètres irrigués et de jardins maraîchers d’ici 2025. Malgré un potentiel de plus de 233 500 hectares de terres irrigables, moins de 5 % de ces superficies sont actuellement mises en valeur, selon des données de la FAO.
L’engagement du gouvernement et de ses partenaires internationaux est donc essentiel pour transformer ce potentiel en réalité et assurer un avenir durable pour l’agriculture burkinabè.