La Côte d’Ivoire est en deuil depuis l’annonce du décès du président Henri Konan Bédié. L’homme politique surnommé HKB a tiré sa révérence à la polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie d’Abidjan le mardi 1ᵉʳ août 2023, à l’âge de 89 ans.
Même si certains pensaient que le décès du président Henri Konan Bédié était prévisible, il a laissé une impression durable sur la conscience nationale ivoirienne. Dans la soirée du jour de son décès, une foule de personnes s’est rassemblée devant sa maison à Abidjan pour confirmer cette triste réalité concernant une personnalité politique aussi influente.
L’ancien président ivoirien est connu et populaire en raison de son parcours remarquable sur la scène politique ivoirienne. Chef d’État de 1993 à 1999, les dernières actions politiques de Henri Konan Bédié remontent à mars 2023. Date à laquelle il a été choisi comme candidat unique à la présidence du PDCI, pour l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire. En 2020, il avait également été le candidat à l’élection présidentielle.
Décès du président Henri Konan Bédié : la Côte d’Ivoire pleure un prince héritier !
Le décès du président Henri Konan Bédié a choqué tout le peuple ivoirien. La Côte d’Ivoire se remémore son héritage considérable et son influence sur la vie politique du pays. Il est honoré par le pays pour ses contributions inestimables à la construction de la société ivoirienne contemporaine.
L’homme politique ivoirien né le 5 mai 1934 dans le village de Dadiékro, au centre-est du pays est issu d’une famille royale de planteurs de cacao. L’ancien président ivoirien se voulait l’héritier et successeur du premier président de la Côte d’Ivoire Felix Houphouët-Boigny.
Dès son admission au collège moderne de Guiglo en 1947, Henri Konan Bédié avait commencé à se consacrer à la politique en luttant contre l’oppression coloniale. À cette période, il y avait des journaux libres d’opposition, principalement ceux qui étaient communistes, comme « Le Démocrate », qu’il diffusait en secret au collège.
Il avait toutefois affirmé n’avoir jamais été communiste : « J’ai lu et j’ai jonglé avec la dialectique marxiste, parce que c’était un mode de raisonnement, mais en réalité, je me battais exclusivement pour l’émancipation de l’homme noir et je ne voyais pas son avenir en tant que français « assimilé« ».
À l’issue de ses deux baccalauréats à Dabou, Henri Konan Bédié a été exclu de l’université de Dakar, qui est un symbole de l’enseignement colonial, en raison de ses activités politiques. Sa famille a pris l’initiative de le faire venir en France pour poursuivre ses études à l’université de Poitiers.
Il a obtenu plusieurs diplômes en droit, en économie politique et en sciences politiques, tout en prenant part à la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF).