Les demandes de visas Schengen sont de plus en plus rejetées pour les africains et une récente étude permet de mesurer l’ampleur de la situation. Jusqu’à 30% des refus dans le monde concernent des pays africains.
Le dernier rapport du cabinet Henley and Partners porte sur les refus de demandes de visas Schengen en 2022. Le rapport précise que les pays africains sont les plus lésés. Avec un taux de rejet de 17,5% au niveau mondial, l’Afrique compte à 30% sur la totalité des dossiers rejetés, et ce, dans un contexte de baisse des demandes en 2022.
Mais en Afrique, certains pays subissent encore plus cette discrimination apparente et c’est le cas de l’Algérie qui affiche un taux de refus de 45,8% avec 179.409 demandes rejetées sur 392053 soumises. Elle est suivie de près par la Guinée-Bissau dont 45,2% des demandes n’ont pas connu de suite favorable. Au Nigeria, 45,1 % des demandes ont été rejetées, à raison de 39189 refus sur 88815 demandes.
Les Ghanéens ne s’en sortent pas mieux. Sur la même période, 18363 refus ont été enregistrés sur 42124 demandes, soit un pourcentage de 43,6%. Les sénégalais ferment le top 5 de ce classement problématique avec 41,6% de refus, soit 23683 demandes rejetées sur 56866 introduites.
Ces chiffres suscitent alors des réactions chez les experts de la question migratoire, dont le professeur Mehari Taddele Maru qui dénonce un « parti pris prédéterminé à l’encontre des candidats africains ».
En réponse, les voix s’élèvent pour réclamer plus de transparence sur les modalités de délivrance des visas Schengen et une réforme serait également salvatrice pour les demandeurs qui ont pour la plupart des motivations professionnelles.