Disparition d’enfants au Maroc – En Afrique, le problème de disparition des enfants est un phénomène qui ne cesse de sévir. Au Maroc, la police a pris des dispositions en créant un système numérique d’alerte pour lutter contre ce phénomène.
La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a lancé officiellement « Tifli Moukhtafi » qui signifie « Mon enfant a disparu ». Il s’agit d’un système d’alerte et de recherche des enfants déclarés disparus dans des conditions suspectes.
Le système est mis en place par la DGSN en partenariat avec la société Meta, le propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp. D’après Ouafae Zouidi, la présidente du pôle de la coopération judiciaire internationale et des droits de l’homme à la présidence du ministère public, le système est fondé sur la disponibilité des bases de données et des mécanismes du système d’alerte, ainsi que les opportunités offertes par la technologie et l’intelligence artificielle dans ce domaine.
« En Afrique, la disparition des enfants demeure un problème humanitaire à la fois tragique et souvent négligé », affirme Patrick Youssef, le Directeur Régional du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour l’Afrique. En août dernier, à l’occasion de la journée internationale des personnes disparues, un rapport publié par le CICR alerte que plus de 25 000 mineurs sont portés disparus sur la totalité du continent. Ce chiffre représente 40% des 64 000 cas de personnes disparues en Afrique, d’après ledit rapport.
En lançant, « Tifli Moukhtafi », le gouvernement marocain souhaite mettre fin au phénomène d’enlèvement d’enfants dans le pays. Le directeur de l’Institut royal de police déclare que le dispositif mis en place « s’inscrit dans le cadre de la haute sollicitude royale dont SM. le roi Mohammed VI ne cesse d’entourer l’enfance ».
Le programme a intégré en son sein certains piliers, notamment, le mécanisme américain « Amber Alert » qui permettra la circulation d’alertes en temps réel sur Facebook des cas de disparition en couvrant initialement l’ensemble des comptes ouverts au sein de la zone géographique où la disparition a été signalée. L’alerte pourra d’être élargie progressivement à des zones géographiques plus larges.