Les diasporas africaines en Suisse sont très mobilisées pour l’émergence du continent. C’est dans cet esprit qu’a lieu le Salon international de l’entrepreneuriat africain au sein de la Confédération helvétique.
La Suisse montre son appétence pour les marchés africains. Il faut dire que les Africains de Suisse se mobilisent pour attirer les entreprises helvètes vers le continent. À l’instar de la Côte d’Ivoire où la Suisse était, selon les autorités ivoiriennes, le troisième pays en termes d’investissements, derrière la France et la Chine.
C’est dans cet esprit que Zion Kick-up Startups organise le salon international de l’entrepreneuriat africain du 16 au 20 novembre prochain en ligne. « Nous ciblons cinq secteurs d’activités cette année dont l’énergie, le commerce, ou l’agro-industrie. L’objectif, c’est d’augmenter les investissements suisso-africains », indique le Chef de Projets Lionel Kouchou.
Même si pour l’heure l’Afrique ne représente que 2% des IDE (Investissements Directs Extérieurs) de la Suisse, il n’en demeure pas moins que l’optimisme n’a pas flétri de la part des investisseurs. « Les cadres législatifs se sont assouplis et les accords de libre-échanges vont dans le bon sens et cela rassure les investisseurs suisses », détaille Michael Rheinninger – membre de la direction du Swiss-African Business Circle.
Les Africains de l’étranger devant les multinationales
Si Zion Kick-up Startups a maintenu cet événement en plein regain de la pandémie du COVID-19 en Europe, c’est aussi parce que ses équipes ont conscience de l’impact positif de la réussite continentale africaine contre la COVID-19. « Les Africains ont démontré leur résilience. Les résultats du continent inspirent le respect autant que la curiosité, c’est dans cette lancée que le thème de cette édition prend tout son sens : bâtir l’Afrique que nous voulons, c’est possible », s’enthousiasme Lionel Kouchou.
Pour les organisateurs du salon international de l’entrepreneuriat africain en Suisse, il s’agit à travers ce sommet d’inclure aussi davantage les Africains de l’étranger dans le processus du renforcement des liens économiques entre Berne et les capitales africaines. « Aujourd’hui, les transferts des Africains expatriés vers le continent sont largement supérieurs aux aides du développement. Il faut donc les inclure et leur donner accès à ces rendez-vous pour qu’ils puissent apporter leur valeur ajoutée », indique-t-on au sein des équipes de Lionel Kouchou.
Plusieurs centaines de participants attendus
Pour cette première édition, ce forum sert aussi à démontrer la pertinence d’un investissement du secteur privé suisse en Afrique. Et la réciproque est également vraie. « Au niveau du secteur des matières premières, le continent peut travailler en étroite coopération avec les sociétés suisses. Et dans le domaine des nouvelles technologies, cela peut être aussi vraie dans l’autre sens », indique-t-on au sein de l’organisation.
S’il est encore trop tôt pour prédire de l’impact qu’aura cet événement, il est en revanche acquis que son format assez inédit séduit, devrait séduire bon nombre d’internautes en Europe et en Afrique où plus de 5 400 participants sont attendus.