L’année 2024 promet d’être bénéfique pour la filière de l’or en Afrique, avec les pays du continent qui investissent massivement dans l’or en tant que valeur refuge dans un contexte géopolitique tumultueux.
Les analystes prévoient une hausse du cours de l’or en 2024, avec la possibilité que l’once atteigne jusqu’à 2 500 dollars, soit une augmentation de 13% par rapport à la fin de l’année 2022. Cette perspective stimule l’appétit des producteurs africains, avec de nombreux pays tels que le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Maroc, et d’autres rivalisant dans des projets miniers ambitieux.
Nouvelle raffinerie au Burkina Faso
Au Burkina Faso, considéré parmi les pays les plus attractifs pour les investissements miniers en Afrique, une nouvelle raffinerie d’une capacité de 150 tonnes est en construction. L’objectif est de transformer localement l’or produit au Burkina Faso pour mettre fin à l’exportation du métal brut vers des destinations telles que la Suisse. Cette initiative devrait créer environ 100 emplois directs et 5 000 emplois indirects.
Expansion de la mine Sabodala-Massawa au Sénégal
Le Sénégal va considérablement contribuer à l’expansion de la filière de l’or en Afrique. 2024 sera une année charnière avec le développement de la mine Sabodala-Massawa, la plus grande mine d’or du pays. La première coulée d’or est prévue début 2024, selon Endeavour Mining, la compagnie canadienne qui exploite la mine. Cette expansion devrait contribuer de manière notable à la production d’or du pays.
Croissance pour la filière de l’or en Afrique : les ambitions de la Côte d’Ivoire
Avec une production d’or modeste en 2012 (13 tonnes), la Côte d’Ivoire, a connu une augmentation considérable et a atteint 48 tonnes en 2022. L’entrée en phase de production commerciale de la mine d’or Abujar, détenue par la compagnie australienne Tietto Minerals, et l’arrivée de la mine Lafigué en 2024, devraient augmenter davantage la production aurifère.
Ces différents projets annoncent une nouvelle ère de souverainisme dans l’industrie aurifère africaine. Les réformes du Code minier au Mali, la participation de la Côte d’Ivoire dans des projets majeurs, et d’autres initiatives montrent que l’Afrique ne se contente plus des miettes, mais cherche activement à maximiser les avantages tirés de ses vastes ressources de la filière de l’or en Afrique.