L’Intelligence Artificielle en Afrique s’étend de plus en plus dans plusieurs pays. Ce processus d’imitation de l’intelligence humaine, propulsée par le numérique, est exploitée sous diverses formes comme l’agriculture, l’éducation, etc.
L’Intelligence Artificielle en Afrique gagne du terrain. Dans certains pays comme le Maroc, le Sénégal et le Madagascar, ce sont des multitudes d’innovations et d’adaptations qui voient le jour. Même si le niveau d’exploitation est encore moindre par rapport à l’occident, plusieurs pays associent l’Intelligence Artificielle (IA) aux capacités humaines pour accroître leur économie.
Au Maroc, l’Intelligence Artificielle est l’une des solutions utilisées dans le domaine agricole pour faire face aux défis liés à la future croissance démographique et à la sécurité alimentaire. En 2050, il faudra nourrir 9,2 milliards de personnes et les surfaces cultivables ne pourront augmenter que de 4%.
Les pratiques agricoles sont en pleine révolution dans ce pays, grâce à l’accompagnement des spécialistes de l’agrotechnologie, comme Agridata. Ces start-up collectent manuellement les données, les analysent et les mettent à la disposition des agriculteurs. L’objectif est de permettre une meilleure gestion des exploitations agricoles et une productivité plus durable et plus efficace.
L’Intelligence Artificielle en Afrique : cas du Sénégal
Au Sénégal, le secteur attire de nombreux jeunes. Des formations ont vu le jour, ces dernières années à Dakar pour justement former les jeunes qui y sont passionnés. Ces étudiants, une fois diplômés, vont à la recherche de meilleures opportunités professionnelles à l’extérieur, pour développer leur pays.
« Ces personnes qui partent à l’étranger contribuent beaucoup au développement de l’Intelligence Artificielle au Sénégal. Ils accompagnent toutes ces formations, ils sont en contact direct avec les dernières technologies. Ce qui fait que rapidement, les jeunes qui sont là aussi ont cette capacité », a confirmé le Dr Seydina Moussa Ndiaye, le président de l’association sénégalaise pour l’Intelligence Artificielle.
Madagascar dans la danse
Le développement de l’intelligence artificielle en Afrique s’explique aussi par les travaux menés par la population malgache. Dans ce pays, les employés sont soumis à des chaînes de travaux de sous-traitance, pour nourrir de nombreuses entreprises françaises.
Plusieurs start-up basées à Madagascar, sont chargées d’entraîner des algorithmes. « On travaille par groupe, on est 40 le matin, 40 l’après-midi et 40 la nuit. Les formateurs passent derrière nous. S’ils trouvent que tu prends trop de temps pour traiter une image, ils donnent un avertissement. Si ça arrive une deuxième fois, ils te renvoient directement. Quand on n’a pas terminé, par exemple les 200 tâches que l’on devrait faire dans la journée, on doit continuer. Et, ça, ce n’est pas compté comme des heures supplémentaires », a expliqué un jeune employé à nos confrères de Radio France Internationale.