Le Kenya a manifesté sa volonté à prendre la tête d’une force multinationale en Haïti et à déployer 1.000 policiers dans ce pays des Caraïbes déchiré par les conflits. Cette proposition d’accompagnement dans la lutte contre l’insécurité en Haïti a été accueillie avec intérêt par le ministère haïtien des Affaires étrangères, autorisant ainsi l’intervention kényane.
Le gouvernement kényan a tendu une main de solidarité à Haïti qui peine sous le poids de l’insécurité. Le Kenya a annoncé, samedi 29 juillet 2023, qu’il était prêt à prendre la tête d’une force multinationale en Haïti et à y déployer 1.000 policiers pour aider à former et soutenir la police haïtienne dans sa quête de rétablir la normalité dans le pays et à protéger les installations stratégiques.
Les autorités haïtiennes ont accueilli à bras ouverts la proposition de participation manifestée par le pays du président William Ruto. Ils ont de plus apprécié cette action de soutien dans la lutte contre l’insécurité en Haïti. « Haïti apprécie à sa juste valeur cette manifestation de la solidarité africaine », a affirmé le chef de la diplomatie haïtienne, Jean Victor Généus, dans un communiqué publié, dimanche 30 juillet 2023, sur le site du ministère.
La volonté du Kenya à soutenir la lutte contre l’insécurité en Haïti est une réponse à la demande d’intervention internationale faite par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres et le Premier ministre haïtien, Ariel Henry. L’objectif est de soutenir les forces de sécurité haïtiennes.
Cette proposition de déploiement ne prendra effet que suite à l’accord des autorités locales et au mandat du Conseil de sécurité de l’ONU. Le ministère haïtien des Affaires étrangères a autorisé la volonté de ce pays frère d’apporter un appui effectif aux forces de l’ordre haïtiennes. Il a formulé par ailleurs le souhait de considérer la possibilité d’assumer le leadership d’une force multinationale, dès que le Conseil de sécurité des Nations unies aura donné son aval.
Le Kenya a également indiqué qu’il allait envoyer sur place une mission d’évaluation par une équipe opérationnelle de sa police dans les prochaines semaines. Une mission attendue impatiemment par le ministère haïtien.
L’insécurité en Haïti a atteint un niveau très élevé. Environ 80% de Port-au-Prince, la capitale haïtienne, est sous contrôle des gangs. Les populations sont au quotidien victimes des crimes tels que les viols, les enlèvements contre rançon, les vols à main armée et les détournements de voitures.
Cette situation a obligé certains pays, comme les États-Unis, à ordonner au personnel non essentiel et aux familles des fonctionnaires de quitter Haïti le plus vite possible. L’intervention du Kenya dans la lutte contre l’insécurité en Haïti va permettre de diminuer le niveau de terreur dans laquelle vivent les Haïtiens.