Le Burkina Faso reste dans l’UEMOA. Les autorités politiques ont réaffirmé leur volonté de rester dans cette institution sous-régionale.
Le pays des hommes intègres ne quittera pas l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’annonce a été faite le mercredi 13 mars 2024, par le Fonds Monétaire International (FMI), à l’issue d’une mission effectuée dans le pays du 29 février au 7 mars 2024, pour examiner les politiques macroéconomiques.
Selon l’institution de Bretton Woods, le Burkina Faso reste dans l’UEMOA et les autorités burkinabè ont réaffirmé leur volonté de rester dans l’UEMOA, dans un contexte marqué par une incertitude accrue autour des perspectives de la région.
« L’équipe du FMI s’est entretenue avec le ministre de l’Économie, des finances et de la prospective, M. Aboubakar Nacanabo, qui, au nom des hautes autorités burkinabè, a confirmé que le pays restait dans l’UEMOA, ainsi qu’avec le directeur national de la BCEAO, M. Armand Badiel, et d’autres hauts fonctionnaires. L’équipe a également rencontré des représentants du secteur privé et de la communauté internationale », a annoncé Martin Schindler, chef de mission du FMI pour le Burkina Faso.
À en croire l’institution financière, la situation sécuritaire au Burkina Faso reste difficile, mais les efforts visant à lutter contre le terrorisme et à assurer la sécurité dans les territoires qui n’étaient plus sous le contrôle de l’État devraient bientôt porter leurs fruits. La croissance du PIB réel devrait s’accélérer pour atteindre 5,5 % en 2024, contre une estimation à 3,6 % l’année dernière.
Le déficit global est passé de 10,4 % du PIB en 2022 à 6,7 %, notamment grâce à une meilleure mobilisation des recettes (rendue possible par les progrès réalisés dans la transformation numérique), qui a plus que compensé la baisse des dons et a permis l’augmentation des transferts courants et des dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures.
Dans le même temps, plusieurs facteurs de vulnérabilité budgétaire doivent être surveillés de près, notamment les coûts d’emprunt élevés sur le marché obligataire régional et les subventions aux combustibles.
Pour rappel, le 28 janvier 2024, sur les chaînes de télévision du Burkina Faso, du Mali et du Niger par la lecture d’un communiqué conjoint, des trois chefs d’État des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont décidé de se retirer de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Ils l’accusent de l’adoption de “sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes”.