Il y a près d’une dizaine d’années, en septembre 2015, les États membres des Nations unies ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030. L’initiative vise à ne laisser personne pour compte, en plaçant les personnes au centre des efforts. Vingt (20) ans plus tôt, en 1995, le Sommet mondial pour le développement social, tenu à Copenhague, au Danemark, a également placé les personnes au centre des efforts de développement des Nations unies.
Plus de 14 000 personnes avait pris part au Sommet de Copenhague qui était, à l’époque, le plus grand rassemblement de dirigeants mondiaux jamais réuni, sur la question du développement social. Cette rencontre a servi de cadre de dialogue pendant lequel, les gouvernements présents se sont engagés à éradiquer la pauvreté, à atteindre le plein emploi et à promouvoir des sociétés stables, sûres et justes.
Au Togo, selon le rapport sur le développement humain 2021-2022, un document publié par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), le pays a enregistré un progrès notable. L’indice de développement humain est passé de 0,515 en 2019/2020 à 0,539 en 2021/2022. En conséquence, le pays a été classé 162ᵉ sur 191 pays dans le rapport 2021/2022 contre 167ᵉ dans le rapport 2019/2020, soit un gain de cinq (05) places.
Le rapport indique également une hausse du revenu national brut de 1 602 de dollars américain 2019-2020 à 2 167 en 2021-2022. Des avancées significatives, malgré les crises installées par la pandémie de la COVID-19, et accentuées par la guerre en Ukraine.
Le développement social se repose sur la nécessité de placer les populations au premier plan des politiques nationales de développement. La pauvreté n’est pas seulement une question de revenus. Selon les baromètres de la Banque Mondiale, elle est aussi synonyme de vulnérabilité, d’exclusion, d’irresponsabilité des institutions, d’absence de pouvoir et d’exposition à la violence.
Le développement social favorise l’inclusion sociale des personnes pauvres et vulnérables en leur donnant les moyens d’agir, en bâtissant des sociétés unies et résilientes et en permettant aux citoyens des pays d’accéder à des institutions qui leur rendent des comptes.
Depuis la fin des années 1980, la décentralisation et le développement local sont devenus des priorités politiques de développement des pays en Afrique qui permettent d’associer les gouvernements, les populations locales, la société civile, le secteur privé et les populations marginalisées (notamment les personnes handicapées et les peuples autochtones), aux processus de développement. Les données empiriques et l’expérience sur le terrain montrent qu’il est propice à la croissance économique et qu’il améliore les interventions et la qualité de vie.
Dans ce nouveau numéro de votre magazine dédié à l’entrepreneuriat et à l’économie sur le continent, nous vous emmenons une fois de plus à la découverte d’initiatives privées et associatives, ainsi que des entrepreneurs qui s’investissent pleinement pour contribuer au développement social des communautés et des individus à travers le continent.
Notre invité, Olivier Koffi Ahonon, en est un exemple remarquable. Depuis plus de deux décennies, il consacre son énergie à sortir les enfants et les jeunes défavorisés de la pauvreté. À la tête de la branche togolaise de Compassion International, il dédie chaque jour à soutenir la jeunesse togolaise, comme il nous le raconte dans une interview exclusive accordée à notre rédaction.