Mardi 28 avril 2020, l’Assemblée Nationale tchadienne a voté à l’unanimité l’abolition de la peine de mort. Avant cette date, ce pays d’Afrique Centrale était l’un des rares en Afrique où la peine capitale était encore autorisée pour faits de terrorisme.
Le vote de l’abolition de la peine de mort adoptée mardi a été transmise au bureau du parlement tchadien il y a six mois par le gouvernement.
« Cette loi votée mardi a pour but d’harmoniser la législation du Tchad contre le terrorisme avec celles des pays membres du G5 Sahel qui ne prévoient pas la peine de mort pour les actes de terrorisme », a indiqué le ministre de la Justice Djimet Arabi, interrogé par nos confrères de la BBC.
Pour Djimet Arabi « la peine de mort constitue une atteinte au droit à la vie ». Il pense donc que son pays est tenu de s’aligner à ce concept international majoritaire qui fait du Tchad dorénavant un état abolitionniste de la peine de mort.
Le garde des sceaux qui privilégie la condamnation à perpétuité pense que la peine de mort n’est pas dissuasive. Pour les défenseurs des droits de l’homme, en plus d’être une surprise, cette décision de l’abolition de la peine de mort au Tchad est l’aboutissement d’un combat qu’ils pensaient perdu.
Le dernier mot revient au président Idriss Déby Itno, qui doit encore promulguer la mesure avant son entrée en vigueur.
Au micro de nos confrères de la BBC, Ahmad Ibedou, secrétaire général de la convention tchadienne de défense des droits de l’homme, note qu’il est très difficile pour eux d’encourager la peine ultime même si le condamné a ôté une vie. La « vie humaine est sacrée », a-t-il lâché.
Rappelons que les dernières exécutions au Tchad ont eu lieu en 2015.